Trop de choix, trop de supports numériques, quelles en sont les frontières ?

Article rédigé par Jonathan Phanshay Chamson.

Les tablettes qui tournent sous le nouveau Windows 8, les nouveaux Galaxy de Samsung, le Wii U, la Kobo ARC… et j’en passe. En cette fin d’année, nous assistons à une véritable floraison de nouveaux appareils électroniques. Partout on scande « à l’innovation » qui paradoxalement va de pair avec une uniformisation de tous ces biens. Les mammouths de ces petits bijoux, tel que le téléphone, le Pc, la télévision etc.… N’étaient cantonnés qu’à une seule fonction qui était la leur, aujourd’hui chacun grignote dans le territoire de l’autre à tel point que l’on se demande, que faut-il acheter ?
L’homogénéité des technologies d’aujourd’hui floutent les frontières entre les différents appareils vendues dans le commerce, all in one mais tous différents, c’est comme ça que l’on peut établir la situation aujourd’hui de l’avancée technologique.

 

Quels sont les critères de cette uniformisation ?

Les appareils évitent d’avoir une seule et unique fonction, ils deviennent pluriels et réunissent tous les « pôles » dont les hommes ont besoin : se divertir, communiquer, s’informer et travailler.
L’appareil numérique dont le tactile est la nouvelle norme garde sa fonction primaire mais s’enrichit de plusieurs détails qui forment un socle commun. Ce socle, c’est la possibilité de se connecter internet et aux réseaux sociaux. Les tablettes, smartphone, et même liseuse aujourd’hui ont besoin de cette icône Facebook bleu, c’est un argument de vente indispensable. Même la télévision est désormais reliée! Permettant de commentaire en direct avec un programme.
En profitant du jeu voyeur-exhibitionniste, les réseaux sociaux et les supports se sont mutuellement entraidés, un appareil sans possibilités d’aller sur un réseau social est démodé, et le réseau profite de cette connexion permanente. Même pas étonnant de retrouver ça sur un frigo

La connexion ne se fait pas que sur le net, mais bien entre différents supports, les frontières s’amenuisent progressivement. Chez nintendo la Wii U qui sort le 30 novembre permet une interaction complète entre la télévision et l’écran de télévision. Même chose chez Microsoft qui avec l’application Smartglass qui permet de relier smartphone, tablette avec la console Xbox 360. Une interconnectivité qui permet de naviguer sur la tablette puis sur la télévision, regarder un film sur la télévision et le transférer sur sa tablette. Une claque !
Autre élément d’uniformisation qui peut-être proposé, la tablette Windows 8 de Microsoft, qui contrairement à la tablette d’Apple, se lance dans une campagne de pub énorme pour littéralement remplacer l’ordinateur. Plus « professionnel » que l’Ipad, cette nouvelle tablette est doté de port USB, carte sd (détails qui manquaient à Apple), d’un stylet et surtout d’un clavier (d’ailleurs très esthétique pour la tablette Surface…). Un idéal pour l’étudiant ou le travailleur nomade. La tablette souhaite véritablement enterrer le netbook et l’ordinateur portable en la dotant de ce qui lui manquait.

Et les autres ?

Le mp3 et l’appareil photo numérique ont subi de plein fouet cette unification des applications, les personnes possédantes des téléphones puissants étant plus nombreux, l’intérêt d’acheter un appareil à un prix élevé pour une option disponible dans son smartphone décroît.
L’étude de la GFK montre que le chiffre d’affaires a diminué d’environ 10 et 13% pour 2011. La liseuse a quand elle une situation bien particulière. Entre début et fin 2012, nous avons pu voir une évolution extrêmement rapide, entre un simple écran à encre en noir et blanc et la liseuse d’aujourd’hui pouvant lire des films en HD. Encore à ces balbutiements, la liseuse profite de sa petite taille 7’’ etde son caractère inédit pour voir des chiffres de vente en croissance tant elle est encore exotique comparée à nos pratiques de la lecture papier. Gfk prévoit d’ailleurs pour elle un avenir prometteur en France. Ce qui n’est pas le cas aux États-Unis, le site Digitimes enregistre un recul de 49% entre le 4ème trimestre 2012 et l’an passé. Comment expliquer cette baisse ? Par la saturation du marché bien entendu la concurrence des tablettes voire smartphones empiétant sur son territoire. Ces dernières ont des applications qui permettent de lire comme le kindle ou le kobo, peut-être le confort en moins d’un écran non lumineux, mais avec le côté pratique de retrouver ça en un seul appareil.
Aussi bien pour des raisons économiques que culturels ou ergonomiques, de nombreux débats pullulent sur la toile sur ce que la tablette peut remettre en compte. Certains y voient en elle le prédicat d’une domination allant provoquer la mort du « Pc traditionnel ». D’autres pensent que cela va tuer les jeux vidéo et on affirme que les liseuses ne sont que des effets de modes amenées à périr. En fait, l’uniformisation qui paraît-être actuellement en cours n’est que le signe des prémices de la domination des tablettes sur les autres appareils électroniques qui, s’ils ne sont pas fondamentalement différent disparaîtront.


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