20 janvier 2013 : Megaupload ressuscite sous le nom de Méga !

Le fondateur de Megaupload, Kim Schmitz, alias Kim Dotcom, aime les anniversaires ! Un an jour pour jour après la fermeture brutale du premier site de partage en ligne, le 20 janvier 2013, celui-ci pourrait renaître de ses cendres, sous l’appellation de Mega.

C’est du moins ce qu’annonce Kim Dotcom sur Twitter dès le 1er novembre : « ANNOUNCEMENT : The new #Mega domain is me.ga – Check it out » (Annonce : Le nouveau nom de domaine de Mega est me.ga – Venez voir).

Le 19 janvier 2012, le FBI ferme brutalement Megaupload, l’une des plus puissantes plate-formes d’hébergement au monde, avec 150 millions d’inscrits, et orchestre dans la foulée l’arrestation musclée de son fondateur dans sa propriété d’Auckland, en Nouvelle-Zélande.

Libéré sous caution un mois plus tard, l’Allemand de 38 ans reste sous la menace d’une extradition vers les États-Unis. La Justice américaine veut la peau du gourou point com ! Elle souhaite le juger et idéalement le condamner pour violation des droits d’auteur et blanchiment d’argent.

Le sulfureux geek n’a peur de rien ! En annonçant sur la Toile, avec une maestria burlesque, la renaissance de Megaupload, Kim Dotcom ne lance-t-il pas son ultime provocation ? Ne craint-il pas de rendre caduc sa mise en liberté sous caution ? Ne tremble-t-il pas à l’idée de retourner en prison ? Et si le papa de Mega accouchait d’un enfant mort-né…

Impossible. Kim Dotcom explique avoir conçu un dispositif anti-poursuites. « We promise, we deliver, bigger, better, faster, stronger, safer, Mega » (Nous promettons, nous livrons, plus grand, meilleur, plus rapide, plus fort et plus sûr, Mega), clame ainsi la page d’accueil du nouveau site. Formule évocatrice de la célèbre chanson de Daft Punk « Harder, better, faster, stronger ».

Comment la nouvelle plate-forme d’hébergement compte-t-elle échapper aux poursuites de la Justice américaine ? « Le nouveau Mega évitera toute relation avec des hébergeurs américains, des noms de domaine américains et des fournisseurs de réseaux américains (…) pour éviter un autre démantèlement », précise le roi du téléchargement.

Par ailleurs, les fichiers – vidéos, musiques ou logiciels – mis en ligne par les internautes resteront confidentiels. Cryptés par des algorithmes de chiffrement dont le site n’aura pas connaissance, ils pourront être ouverts à l’aide d’une clé éphémère. Ainsi, l’avatar de Megaupload ne pourra pas être accusé de tirer profit de la diffusion de contenus illicites.

Théoriquement, Méga semble intouchable sur le plan légal. Mais ce n’est pas le cas de son créateur, Kim Schmitz, qui se trouve actuellement dans le collimateur des Etats-Unis.

 

Crédit photo : © Mark Coote/Reuters/REUTERS


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