Sortie de GTA 5 : un gangster dans la Cité des Anges

Dan et Sam Houser, coprésidents de Rockstar, dévoilent les premiers éléments de Grand Theft Auto 5, phénomène dans l’univers du jeu vidéo et bateau amiral de l’éditeur. Patience. Ce nouvel opus ne sortira qu’au printemps.

Qui ne connaît pas encore la saga Grand Theft Auto (GTA) ? Ce précurseur de l’open world, un territoire de jeu dans lequel le joueur peut faire évoluer son personnage comme il le souhaite, sans restriction de temps ou d’action.

Petit rappel pour ceux qui n’auraient pas eu la chance de découvrir GTA. Ce jeu hautement addictif au réalisme fascinant permet à des joueurs omnipotents de contrôler le destin d’un homme – un gangster – dans une jungle urbaine. New York, Miami, Los Angeles, San Francisco,… GTA nous introduit au cœur des grandes métropoles américaines. But du jeu : monter dans la hiérarchie de la mafia locale en accomplissant une succession de missions plus ou moins difficiles.

GTA, bien plus qu’un jeu violent dans lequel l’esprit du joueur prend possession du corps d’un voyou, porte une critique sociale. Le jeu dénonce un monde où le crime est le fruit pourri des injustices sociales. Dans la bande-annonce de GTA 5, on perçoit ainsi les stigmates de la crise économique. Dan Houser, coprésident de Rockstar, s’en explique dans une interview publiée aujourd’hui dans Libération : « Pour conserver ce lien contemporain avec notre époque, il fallait faire transparaître cet aspect des choses à travers l’angoisse des gens par rapport à leurs crédits, ce sentiment de paranoïa et de grande confusion sur le rôle des banques par exemple. »

Quoi de neuf dans GTA 5 ? D’abord, l’action se déroule à Los Angeles, ville californienne qui accueillait déjà GTA San Andreas… Mais qui prend ici des proportions monstrueuses. La carte s’étale des zones désertiques jusqu’aux villas luxueuses de Berverly Hills, en passant par les promenades de Venice Beach et les ghettos d’Est L.A. Pour Dan Houser la Cité des Anges constitue un terrain de jeu idéal pour un gangster : « C’est un très bon terrain, oui, mais surtout nous voulions reproduire précisément ce territoire de manière à ce que les joueurs puissent littéralement se noyer dedans (…). Par ailleurs, la Californie est un endroit où nous pouvons exercer notre sens de l’humour. Ces lieux sont parfois un peu ridicules, grandioses, peuplés de gens très riches qui aiment montrer aux autres qu’ils le sont. »

Seconde innovation, le joueur n’incarne plus un, mais trois personnages, trois gangsters au profil très différent. Le premier, Michael, habite une villa luxueuse entouré d’une femme exaspérante et d’une fille obnubilée par un jeu de danse. Le second, Franklin, loge dans un appartement modeste. Le troisième, Trevor, vit – ou plutôt survit – dans une vieille caravane délabrée située dans le quartier le plus glauque de L.A.

Si certaines missions mobilisent un seul personnage, d’autres peuvent nécessiter la présence de deux ou trois d’entre eux. Dans le feu de l’action, le gamer bascule de l’un à l’autre… Comme durant le « temps libre » du jeu. Il peut alors choisir entre conduire la voiture de Franklin, tenir le club de golf de Michael ou écraser la bouteille d’alcool de Trevor sur le crâne d’un badaud.

GTA 5 mise sur les mêmes ressorts que les précédents opus tout en offrant plus de liberté, plus de créativité, plus d’action aux joueurs. Le temps risque d’être long avant le printemps…

Crédit photo : GTA V – DR

 


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