Vol « par nécessité » : un SDF condamné à 2 mois de prison ferme pour avoir volé du riz et des pâtes

2 mois ferme. C’est la peine à laquelle a été condamné un jeune homme sans domicile fixe pour avoir volé des pâtes, du riz, et une boite de sardines « par nécessité » dans une habitation. 

Un jeune homme SDF, âgé de 18 ans, a été condamné à 2 mois de prison ferme, à la mi-mai, par le tribunal correctionnel de Cahors. Son crime ? S’être introduit dans une maison de Figeac (Lot) afin d’y dérober des pâtes, du riz et une boîte de sardines. La situation du jeune homme était critique. En effet, il vivait dans la rue, et dormait sous une tente.

Un vol « par nécessité » 

Le condamné, comparaissant par visioconférence depuis la prison de Lyon où il purge une peine pour d’autres faits, a indiqué aux magistrats que lors de ce vol (produit en février 2016), il « avait faim« , et qu’il l’avait commis uniquement « par nécessité », insistant sur le fait qu’il n’avait volé rien d’autre.

La victime n’a pas porté plainte 

La victime de l’effraction a décidé de ne pas porter plainte. Seul un carreau avait été brisé, le voleur n’ayant pas causé d’autres dégâts. Les assurances ont pris en charge les réparations.

Un cas faisant écho aux « Misérables » de Victor Hugo

Alors que pour ce vol avec effraction le procureur avait réclamé 5 mois de prison ferme, le jeune homme n’a, finalement, écopé que de deux mois de prison ferme. Un scandale pour Maître Adeline Nesliat-Delhaye, l’avocate du condamné. En effet, celle avait demandé à ce que son client soit relaxé. Elle a même comparé ce cas aux « Misérables », l’oeuvre de Victor Hugo. « J’ai rappelé la jurisprudence en matière d’état de nécessitéJ’ai fait référence à un nouveau chapitre des « Misérables » de Victor Hugo, où Jean Valjean est condamné à 20 ans de bagne pour avoir volé un pain. En 2016, ce n’est pas le bagne mais cela reste révoltant », a-t-elle indiqué aux journalistes de France 3 Midi-Pyrénées. Selon elle, son client devrait faire appel.

 

Reportage d’Eric Marlot et Jean-Pierre Jauze. 


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