Gaspillage alimentaire : elle transforme des fruits invendus en bonbons !

Soizic Ozbolt est une jeune auto-entrepreneuse française ayant décidé, elle aussi, d’agir contre le gaspillage alimentaire. C’est après avoir découvert une technique au Moyen-Orient, alors qu’elle était manager achat logistique dans l’humanitaire, que la jeune femme a lancé le concept Fwee : des friandises 100 % écologiques produit à partir de fruits recyclés…

45 % des fruits et légumes produits ne seraient pas consommés. Un pourcentage que Soizic Ozbolt aimerait revoir à la baisse grâce à cette technique du cuir fruit, une matière constituée de purée de fruits étalée sur une plaque de déshydratation naturelle. In fine, la matière deviendra plus consistante et permettra d’obtenir des « bonbons » sans additifs, 100 % écologiques. « C’est une matière première. On peut la transformer en plusieurs choses. Et selon le degré d’humidité choisi, ça peut aller jusqu’à une plaque très dure et cassante (…). Virtuellement, tout ce qu’on peut faire avec du cuir, ou du plastique, on peut le faire avec du cuir de fruit. J’ai fait des tests de découpe laser, on peut en faire de la dentelle », explique la jeune femme au site Mr Mondialisation.

Se cantonnant pour le moment à la région Rhône-Alpes, où cinq exploitants ont rejoint l’aventure, et lui offrent leurs fruits invendus, Soizic Ozbolt souhaiterait élargir sa zone géographique d’action. Selon Mr Mondialisation, en trois mois et demi, la jeune femme a pu transformer six tonnes de fruits. Pour une question d’éthique et de cohérence de ce projet audacieux, Soizic utilise des packaging compostables.

FWEE 2

Un projet qui pourrait se développer à travers toute la France 

En mai 2016, le concept Fwee deviendra un atelier itinérant de transformation. En effet, l’auto-entrepreneuse souhaite aller directement à la rencontre des producteurs, et y réaliser sa production sur place. Ce qui permettra, non seulement, aux producteurs de ne pas prendre en charge le coût des transports des fruits invendus, mais aussi, de réduire leur impact carbone. « Il sera installé dans un semi-remorque, amené derrière chez l’agriculteur. Cela permet au producteur de ne pas se soucier de la logistique. Avec la loi bio-déchets, cela lui évite d’avoir à prendre en charge le coût d’enlèvement, etc. », poursuit Soizic.

La jeune femme ne compte pas s’arrêter à là, puisque qu’elle compte élargir sa production en recyclant, notamment, des noix, des pépites, ou encore des herbes aromatiques, ainsi que développer la marque Fwee à l’échelle nationale.

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