Global Teacher Prize : une institutrice palestinienne sacrée meilleure institutrice de l’année

Dimanche, la Fondation Varkey a remis le Global Teacher Prize à Hanan al-Hroub, une institutrice palestinienne prônant la paix auprès de ses élèves. Sa nomination a été annoncée par le pape François lors d’une cérémonie à Dubaï. Un prix considéré comme « le prix Nobel de l’enseignement » saluant sa contribution « exceptionnelle », ainsi que son investissement auprès de ses élèves.

Hanan al-Hroub, la Gandhi des temps modernes

Au-delà du savoir, ce sont de réelles leçons de vie qu’inculque cette femme à ses élèves. En effet, enseignant dans une école primaire de la banlieue d’Al-Bireh, située en bordure de Ramallah, l’institutrice travaille auprès d’enfants souvent traumatisés par la guerre en Cisjordanie. Son objectif ? Empêcher ces petits, qui auraient été témoins d’atrocités, de tomber dans un cercle vicieux nourri par la peur et la violence. C’est pourquoi dans ses programmes, elle a mis au point une méthode éducative ayant pour base des jeux et un apprentissage du respect.

Une revanche sur la vie…

Une belle revanche sur la vie pour cette enseignante qui a grandi dans un camp de réfugiés palestiniens à Bethléem. C’est à la suite d’une fusillade, durant laquelle son mari a été blessé, sous les yeux de ses enfants qui ont été traumatisés, qu’elle s’est décidée à devenir institutrice. Ses enfants et elle-même ayant vécu des épisodes violents, la jeune femme s’est promise de prôner la non-violence.

Un discours riche en émotion

A la remise de son prix, l’enseignante a servi un discours ayant ému l’assemblée. « J’accepte cette récompense au nom de tous les instituteurs et institutrices en général, et des Palestiniens en particulier. Je suis fière d’être une institutrice palestinienne et d’être ici ce soir. Tous les jours, le rôle du professeur est renforcé et son importance est confirmée alors que le monde entier se demande quel futur nous voulons pour nos enfants. […] Je veux dire à tous les enseignants, qu’ils soient Palestiniens ou de quelle qu’autre nationalité, notre métier est humain, ses objectifs sont nobles. Nous devons apprendre à nos enfants que nos seules armes sont le savoir et l’éducation. C’est le seul moyen de récupérer ce qui nous a été pris, ce qui nous a été pris à cause de l’ignorance. »

En plus de cette reconnaissance symbolique de son travail, la jeune femme recevra une récompense d’un million de dollars.

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