Euro députés : ils répondent aux questions des lycéens ! Partie 2

Revenons aux questions posées par les 135 lycéens à Rennes le 4 mai ! Voici la suite des questions posées aux députés européens lors du débat sur l’emploi et l’avenir des jeunes en Europe. La première partie a été publiée le 6 mai.

Lycée Pierre Mendes France
Le Lycée a posé la question de la reconnaissance des diplômes et du handicap dans l’Union européenne…

Selon Elisabeth Morin-Chartier (PPE), depuis 1995, les niveaux de diplômes ont été harmonisés. Les députés travaillent actuellement à harmoniser le contenu. Un exemple, un étudiant  en radiologie est formé en échographie au Pays-Bas mais pas en France. Il s’agit d’un frein à la mobilité. De plus, en France, il existe de nombreux diplômes et il faudrait travailler à en faire converger certains.
Isabelle Thomas (S&D) ajoute que le niveau de qualification réel reste différent. Dans certains pays, une formation peut durer un an et quatre ans dans un autre. Pour le BTS, on constate un problème de reconnaissance du diplôme. En effet, le niveau bac+2 n’est pas reconnu. Les crédits sont cependant comptabilisés.

Le chômage des jeunes atteint 50% dans certains pays. Les États les plus touchés sont ceux où il n’existe pas de tradition d’apprentissage. Le chômage des jeunes est bien moins important en Allemagne ou en Autriche où l’apprentissage est valorisé. « C’est en dépassant les frontières hexagonales que vous ferez l’Europe. » déclare Jean Arthuis (ADLE).
Pascal Durand (Verts) estime qu’il faut sortir de la théorie et des discours et qu’il faut que les pays se prennent en main eux-mêmes.
La France accuse d’un fort retard en ce qui concerne l’apprentissage des langues. D’après le député des verts, il faut que la France se remette en cause… Il faut compenser le niveau de formation en langue en s’impliquant nous-même dans l’apprentissage des langues européennes.

En ce qui concerne les personnes présentant un handicap, toutes les législations européennes relatives à l’emploi font mention du soutien aux handicapés. Les pays sont plus ou moins en avance dans leur réglementation et l’Union européenne essaie d’harmoniser les normes. Selon Jean Arthuis, l’harmonisation est loin d’aboutir car chaque pays a tendance à conserver sa propre réglementation. Pour Pascal Durand, la France doit appliquer les directives de l’UE pour les questions du handicap.

Lycée Jean-baptiste de la salle
Le lycée se posait la question du pays où il était le plus avantageux de postuler et dans quels secteurs

A cela, le député du centre répond que les pays les plus porteurs d’emplois sont ceux qui se sont préparés à la mondialisation avec des réformes. Il pense qu’il faudrait pouvoir passer un an en immersion complète pour se prémunir contre le chômage. Le E-commerce, l‘assistance aux personnes et l‘entrepreneuriat semblent être les métiers porteurs de demain…
Isabelle Thomas approuve et ajoute que de nouveaux emplois devraient être créés dans le secteur de l’énergie Marine.
Pour Pascal Durand, les métiers de demain ne sont pas les métiers d’aujourd’hui. La formation professionnelle doit permettre à tous de se former au cours de leur carrière. Il faut se donner les moyens de prévoir ces passerelles car la plupart des travailleurs devront changer de métier. La mobilité est dure à vivre, mais désormais inévitable. Par exemple, aux États-Unis, on peut changer facilement de métier.
Le député du PPE appuie cette idée en précisant que d’ici 2020, 15% des métiers de basse formation auront disparu, remplacés par d’autres métiers spécifiques.
Elle lance une pique à la réforme du collège… Elle s’insurge, supprimer les classes européennes c’est supprimer l‘ouverture… Elle ajoute que les langues ne doivent pas constituer une barrière car tout le monde peut partir à l’étranger à condition de le vouloir…

Lycée Saint Vincent de la providence
Ce lycée se pose la question de la subsidiarité, à savoir qui de la métropole, du département, de la région, de la France ou de l’Union européenne est le mieux placé pour apporter les solutions les plus adaptées pour l’emploi ? Comment les mobilités sont-elles facilitées par l’UE ?

Pascal Durand estime que les clefs se situent à différents endroits. La région s’occupe de la formation, l’Etat de l’éducation… Les entreprises ont aussi leur rôle à jouer. Tous les niveaux sont donc importants.
Elisabeth Morin-Chartier souligne la nécessité d’une articulation entre les différents niveaux et d’une convergence des derniers. En France, le taux d’absorption des fonds est relativement faible. Les programmes européens existent mais ils ne sont pas assez exploités. L’UE n’a pas la compétence de les appliquer. Isabelle Thomas prend l’exemple du programme Erasmus. De 1987 à 2013, 3 millions d’étudiants ont profité du programme, ce qui est très peu. Dans le cadre d’Erasmus +, les objectifs sont nettement plus hauts pour la période 2014-2019 (400 000 personnes par an).
Jean Arthuis martèle « il faut avoir confiance en soi pour ne pas redouter l’avenir. » Pour lui, il faut profiter de sa jeunesse pour se déplacer (pas de patrimoine, ni de dette, ni de famille). C’est aussi l’affaire des entreprises qui doivent avoir comme priorité l’accueil des jeunes.

L’Europe vient apporter des politiques de soutien à la libre circulation des travailleurs et à la convergence du travail au niveau européen. La député du PPE regrette que nous soyons encore loin de cette convergence.

Et vous, quelles questions vous posez-vous à ce sujet ?


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