Indonésie : 7 étrangers et 1 Indonésien exécutés

Deux Australiens, trois Nigérians, un Ghanéen, un Brésilien et un Indonésien ont été exécutés dans la nuit du 28 au 29 avril 2015. L’Indonésie avait ignoré les appels à la clémence en provenance de la communauté internationale. Les condamnés ont refusé d’avoir les yeux bandés ont affronté la mort en chantant des hymnes.

Mary Jane Veloso, Philippe, a échappé de peu à la peine capitale, son exécution ayant été reportée au dernier moment. Elle avait été arrêtée en 2010 en possession de 2,6kg de drogue.

L’Indonésie enchaîne les exécutions, sous prétexte de lutter contre les trafics de drogue qui sont un fléau pour le pays. Cette politique de fermeté menée par le président Joko Widodo a déjà coûté la vie à 14 personnes en 2015. Élu en octobre 2014, le dirigeant a affirmé qu’il ne gracierait aucun prisonnier accusé de trafic de drogue. Le procureur général d’Indonésie, Muhammad Prasetyo défend fièrement la peine capitale à l’encontre des trafiquants. L’efficacité de cette ligne conduite pour lutter contre le trafic est plus que douteuse…

Les déclarations des pays hostiles à la peine de mort se succèdent. Tony Abbott, le Premier ministre australien, estimant ces exécutions « cruelles et inutiles » a rappelé son ambassadeur. La présidente du Brésil, Dilma Rousseff s’est exprimée personnellement pour défendre les condamnés à mort. L’ONU trouve ces exécutions « extrêmement regrettables, extrêmement tristes » et invite l’Indonésie à reprendre son moratoire sur la peine capitale. Celui-ci avait duré 5 ans jusqu’en 2013.

La France a indiqué qu’elle continuait son combat diplomatique pour sauver Serge Atlaoui de la peine de mort. Ce dernier a bénéficié d’un sursis.

En 2013, la Chine était le pays où la peine de mort était la plus appliquée (2400) suivie de l‘Iran (369), de l’Irak (169) et de l’Arabie Saoudite (79). Les Etats-Unis occupent la 5ème place avec 39 exécutions (source : Amnistie internationale).


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