Attentats : Nous sommes Tunis

La barbarie terroriste a encore frappé. Cette fois-ci, l’attaque ciblait le musée du Bardo à Tunis. 19 personnes ont perdu la vie, dont 17 touristes.

Vers 12h30, deux hommes ouvrent le feu sur des touristes visitant le musée Bardo, juste à côté du Parlement. Selon certaines sources, ils auraient d’abord visé un bus de touristes. D’autres affirment que leur objectif premier pouvait être le parlement qui débattait une loi sur le terrorisme. Les forces tunisiennes lancent l’assaut à 15h. Tous les otages sont libérés. Les deux terroristes et au moins un policier sont tués.

La fusillade porte un coup  à l’élan de liberté et de démocratie qui semblait éclore. La Tunisie semblait avoir réussi sa transition démocratique avec les élections d’octobre 2014 et la constitution d’une coalition anti-islamique dominée par Nida Tounes. Cette transition difficile mais en bonne voie aurait-elle exaspéré certaines personnes ?

4 ans après la révolution, le tourisme avait du mal à reprendre en Tunisie. Cet attentat risque d’aggraver la situation. Le tourisme représente 7% du PIB et fait vivre environ 10% de la population. Même si la Tunisie a déjà connu des attentats depuis le Printemps arabe (attaque de l’ambassade américaine par les salafistes en 2012, assassinats de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi en 2013), c’est le premier à viser directement les étrangers. Des répercussions économiques sont à attendre.

La Tunisie, voisine de la Libye, considérée comme « épicentre du terrorisme » a déjà déjoué plusieurs attentats. Sa réponse face à la menace terroriste reste encore insuffisante.

Il reste à espérer que cet attentat renforce l’unité nationale, le parti islamiste Ennahdha ayant immédiatement condamné l’acte terroriste. Le gouvernement et l’Assemblée doivent maintenant se montrer à la hauteur et relever deux défis : celui de la démocratie et de la sécurité.


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