Le Conseil de l’Europe alerte : « recul de la tolérance » en France

Nils Muiznieks, commissaire aux droits de l’homme au conseil de l’Europe a publié son rapport suite à sa visite en France du 22 au 26 septembre 2014 à Paris et Marseille. Le rapport est disponible depuis le 17 février sur le site du Conseil de l’Europe. Il dresse un bilan alarmant de la situation en France. Il nous revient, en tant que Français de renverser ce phénomène.

L’ayant terminé le 18 décembre 2014, le commissaire ne pouvait pas deviner les événements dramatiques qui allaient se produire quelques semaines plus tard. Pourtant, il avait déjà constaté « un recul de la tolérance » ainsi que de fréquentes manifestations de haine ou de discrimination en France. Les réseaux sociaux accueillent de nombreux discours de ce type.

Dans son rapport, il s’inquiète également de « l’effritement de la cohésion sociale et du principe d’égalité ». La dégradation des relations entre les différentes populations n’est pas arrivée comme ça, il est le fruit du discours et du comportement de tous (particuliers et politiques).

Autre élément pointé du doigt, l’accueil des réfugiés s’avère insuffisant. Le commissaire encourage les autorités à recevoir 500 réfugiés syriens, comme convenu. A noter que l’Allemagne en a accueilli 10 000 en 2014. Des procédures dignes d’accueil pour les migrants (surtout à Calais) restent à mettre en place.

A côté de cela, il dénonce l’antitisganisme ou encore les efforts à effectuer en faveur des handicapés. Le commissaire lance un appel aux autorités françaises pour qu’elles entreprennent des mesures pour contrer ces manquements au droit de manière active. Il conseille un plan d’action national plutôt que des actions indépendantes. Selon lui, la résolution de ces problèmes passe par la prévention et la sensibilisation. Les personnalités politiques doivent aussi veiller à ne pas propager un discours haineux.

Ce rapport se distingue de celui de 2006 qui constatait un haut niveau de protection des droits de l’homme en France. Le pays des droits de l’homme a donc encore bien à faire pour que ce titre corresponde toujours à la réalité. D’après le commissaire, le pays est bien outillé pour renverser la tendance. Mais déjà, commençons à arrêter de stigmatiser certaines populations, à se servir de bouc-émissaires pour excuser nos erreurs… Agissons pour que le commissaire des droits de l’homme du Conseil de l’Europe prenne la France comme exemple, en tant que véritable terre des droits de l’homme lors du prochain rapport…


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