Livre de Valérie Trierweiler : la fronde des libraires justifiée ?

Près d’une semaine après la sortie du livre choc de Valérie Trierweiler « Merci pour ce moment », certains libraires ont décidé ne pas se laisser aper par le buzz en refusant de vendre l’ouvrage. Convictions professionnelles ou caprice ?

Sorti jeudi 7 septembre, Merci pour ce moment a déjà été vendu à 500 000 exemplaires. Impudique pour certains ou politique pour d’autres, le livre fait parler de lui et s’arrache comme des petits bains dans les librairies. Un succès littéraire qui n’est cependant pas aux gouts de tous. Certains libraires ont tout simplement refusé de vendre le livre. Sur certaines librairies nous pouvions lire ceci :

«Nous sommes libraires. Nous avons 11 000 livres. Nous n’avons pas vocation à être la poubelle de Trierweiler et Hollande. «Merci pour ce moment» de compréhension.»

Xavier de Marchis, de la librairie parisienne Contretemps, s’est exprimé sur son refus de vendre le livre au micro de France Inter. Pour lui, son métier ne consiste pas à vendre des livres dits polémiques  «Je fais mon métier de libraire. [Les libraires] sont souvent présentés comme conseilleurs et aiguilleurs. Notre métier, c’est de proposer autre chose que le feu roulant d’une actualité disproportionnée.»

D’un point de vue juridique, son action est totalement légale. On ne peut pas reprocher à un libraire de ne pas vendre un ouvrage selon le tribunal de Paris.

L’initiative de ses libraires est remarquable. Plutôt que de faire de l’argent sur des potins de l’Elysée, ils préfèrent honorer leur profession en vendant des « vraies » livres. Acte rare et étonnant, à une époque où l’argent prévaut sur tout.


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