GOUVERNEMENT VALLS II : VERS LA FIN DES 35 HEURES ?

A peine arrivé au gouvernement, Emmanuel Macron fait déjà parler de lui. Le nouveau ministre de l’économie se dit favorable au fait que certaines entreprises dérogent à la règle des 35 heures.

François Hollande a nommé un social-libéral à la tête de l’économie française et les résultats se font déjà sentir. Dans une interview au Point publiée jeudi 28 aout , Emmanuel Macron s’explique sur les 35 heures :

« Nous pourrions autoriser les entreprises et les branches, dans le cadre d’accords majoritaires, à déroger aux règles de temps de travail et de rémunération. C’est déjà possible pour les entreprises en difficulté. Pourquoi ne pas étendre à toutes les entreprises, à condition qu’il y ait un accord majoritaire avec les salariés ? »

L’ancien banquier d’affaires, âgé de 36 ans, explique que ce changement « sortir de ce piège où l’accumulation des droits donnés aux travailleurs se transforme en autant de handicaps pour ceux qui ne travaillent pas. ». Conscient de ses propos, le remplaçant d’Arnaud Montebourg comprend que cette idée sera « difficile à expliquer et à porter, spécialement quand on est de gauche ».

LA DROITE AUX ANGES, LA GAUCHE EN COLERE

Suite à ces déclarations, Nadine Morano s’est dite satisfaite de cet éventuel revirement de la gauche. « Tout ce qui peut apporter de la souplesse à l’entreprise va dans le bon sens, a déclaré ce jeudi Nadine Morano (UMP) au micro de France Info. Mais il ne faut pas oublier que ce sont les socialistes qui ont voté les 35 heures ».  

Harlem Désir, secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, a démenti jeudi sur i>TELE un changement des 35 heures. « Il n’y a aucun projet de cette nature », a-t-il expliqué. « Il y a en revanche une volonté de développer la négociation sociale dans les entreprises. La négociation sur la défense de l’emploi, sur l’aménagement du temps de travail, sur les seuils sociaux, mais pas de remettre en cause la durée légale du travail. »


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