282 miniers morts en Turquie : la faute à qui ?

Le bilan d’une explosion, qui a eu lieu mardi 13 mai, dans une mine en Turquie ne cesse de s’alourdir. De nouveaux cadavres ont été retirés dans la nuit portant à 282 le nombre de morts, a annoncé ce jeudi matin le ministre de l’Energie.

Trois jours de deuil national

Hier, le gouvernement avait décrété un deuil national de trois jours. « En raison de la catastrophe survenue dans la mine de Soma, un deuil national a été décrété pour trois jours à partir du (mardi) 13 mai », indique un communiqué. Ce matin, le ministre de l’Energie Taner Yildiz a déclaré à la presse : « A 08h00 (locales) nous avons 282 morts. »

Les syndicats ont appelé à la grève aujourd’hui en Turquie. « Ceux qui dans le cadre de la politique de privatisation mettent en danger la vie des travailleurs au nom de la réduction des coûts sont coupables du massacre de Soma et doivent en répondre », déclare dans un communiqué mis en ligne sur son site la confédération des syndicats de la fonction publique (KESK).

Des négligences de sécurité ?

Les familles des victimes et les mineurs qui ont réussi à s’échapper après l’explosion protestent, parfois violemment comme dans la ville d’Ankara, contre les conditions de travail des miniers turcs estimant qu’il y a eu « négligence » et reprochent au gouvernement de ne pas améliorer la sécurité.

En effet, selon les médias locaux, le parlement a refusé, trois semaines avant le drame, de former une commission pour faire un état des lieux sur la sécurité minière en Turquie.

Manifestants contre policiers à Ankara. Crédits photo : Reuters

 Hier, le président François Hollande a proposé une assistance « pour porter secours aux survivants ». « C’est une tragédie qui suscite une grande émotion » et a également apporté le soutien et la solidarité de la France à l’égard de la Turquie qui connaît aujourd’hui l’une des pires catastrophes industrielles de son histoire.

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