Académie de Nantes : les garçons en jupe au lycée au nom de l’égalité

Des garçons en jupe dans leur établissement scolaire ? Et pourquoi pas ! C’est en tout cas l’idée farfelue qu’ont eu des lycéens de l’académie de Nantes afin de lutter contre le sexisme. Le concept, validé par le rectorat, a cependant suscité de vives critiques ce mercredi sur les réseaux sociaux notamment.

L’opération baptisée « ce que soulève la jupe » invite les filles et les garçons de 27 lycées de l’académie de Nantes à porter une jupe le 16 mai prochain. La journée de lutte contre les discriminations et les stéréotypes sexistes invite ceux qui le veulent à porter ce vêtement « girly » ou a simplement porter un autocollant « Je lutte contre le sexisme, et vous ? ». Des débats seront organisés en parallèle au sein des établissements scolaires participants.

L’intitulé de la journée, inspiré d’un ouvrage de Christine Brard sur le sexisme, ainsi que le concept même de jeunes lycéens en jupe a embrasé la toile de réactions, souvent très critiques. Quelques mois seulement suite à la polémique sur le genre à l’école, les détracteurs de l’opération n’hésitent pas à mentir en clamant qu’il est «demandé» aux garçons de venir en jupe et de «mettre du rouge à lèvres».

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Et les critiques fusent aussi de la part de personnalités comme Frigide Bardot, chef de file de la manif pour tous qui a demandé au ministre de l’Education nationale sur Twitter « Et les filles, elles portent une barbe ? ». Le militant anti-mariage gay, Tugdual Derville, a lui aussi vivement critiqué le concept dans un tweet ironique « Ce n’est pas le 1er avril. Ca n’est pas un canular » dénonçant une « confusion des genres ». Sans surprise, Christine Boutin s’est également indigné de l’opération sur Twitter.

Suite à cette vague de protestation, le rectorat a tenu à être clair et a déclaré mercredi «L’académie de Nantes ne demande pas aux garçons de venir en jupe». Il s’agit d’une «action de lutte contre le sexisme», qui consistera «principalement en un temps d’échange sur les discriminations sexistes et les moyens éventuels d’y remédier dans la vie du lycée (…)Il ne s’agit en aucun cas de se déguiser ou d’une journée de folklore, surtout en période d’examen : l’an dernier pour la première édition le 12 avril 2013, ce sont surtout des filles qui sont venues en jupes, parfois même, de manière symbolique, sur des pantalons, et chez les garçons, il y a peut être eu deux ou trois kilts», a précisé le porte-parole du rectorat, soulignant le fait que «Se mettre en jupe n’est pas le propos de cette action».


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