Publicis-Omnicom : la fusion tombe à l’eau

Une annonce qui détonne dans le monde de la pub. Publicis et Omnicom, qui avaient lancé leur fusion en juillet 2013, renoncent aujourd’hui d’un « commun accord ».

Une fusion déraisonnable ?

Le géant français de la publicité Publicis et l’américain Omnicom ne sont finalement pas tombés d’accord et ont mis un terme à leur projet de fusion « au vu des difficultés à clore la transaction dans des délais raisonnables ». A l’époque de l’annonce de leur union, les groupes avaient estimé qu’ils deviendraient les leaders du secteur, devant le Britannique WPP, avec un chiffre d’affaires cumulé de 17,7 milliards d’euros et une valeur boursière de 26,5 milliards d’euros tout en économisant environ 377 millions d’euros.Le nouveau groupe aurait employé 130.000 personnes à travers le monde.

Un égo surdimensionné ?

Quel est donc le problème ? Un problème d’égo ? Dès le mois d’avril, le quotidien économique Wall Street Journal avait prévenu que le processus de fusion s’était transformé en une « bataille de titans » entre les patrons respectifs de Publicis et Omnicom Maurice Levy et John Wren. Selon le quotidien américain, des luttes de pouvoir bloquaient le processus. Bien qu’elle ait été présentée comme une « fusion entre égaux », l’opération nécessitait en effet légalement que l’un des deux groupes rachète l’autre et aucun n’acceptait d’être le racheté. Les deux patrons iront donc chacun de leur côté. « Nous restons bien entendu concurrents mais nous avons toujours un grand respect l’un pour l’autre. »

Cette fusion était « une belle opportunité » explique vendredi le président du directoire du groupe français Maurice Lévy dans une note à ses salariés, même si cela n’a « jamais été une nécessité ». Les deux entreprises vont bien, et ne sont pas à plaindre : Publicis s’en sort avec 816 millions d’euros de bénéfice en 2013 tandis qu’Omnicom s’est dégagé un bénéfice net de 966 millions de dollars.


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés