Otages au Mali : un français tué ?

Il avait été enlevé le 20 novembre 2012 au Mali par au moins six hommes armés. Hier, mardi 22 avril, le Mouvement pour l’unité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) a revendiqué la mort de l’otage français Gilberto Rodrigues Leal. Son calvaire aura duré près d’un an et demi. Ses proches sont en colère, le président de la République, François Hollande, souhaite punir ses assaillants.

La France « notre ennemie »

« Nous annonçons la mort de Rodrigues, il est mort, parce que la France est notre ennemie », a déclaré dans une brève communication téléphonique à l’AFP Yoro Abdoul Salam, un responsable du Mujao qui n’a pas précisé quand et dans quelles circonstances l’otage était mort.

L’intervention du président

Bien qu’aucune preuve n’ai été apporté par le groupe islamiste, il y a « tout lieu de penser » que l’otage Gilberto Rodrigues Leal, le camping-cariste français, « est décédé depuis plusieurs semaines du fait des conditions de sa détention », a expliqué le président de la République, François Hollande. « La France fera tout pour connaitre la vérité sur ce qui est arrivé à Gilberto Rodrigues Leal et elle ne laissera pas ce forfait impuni », a-t-il fermement ajouté.

Sans nouvelles et inquiet

Dimanche, après la libération des quatre journalistes français, ex-otages en Syrie, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, se disait « très inquiet » concernant le sort du sexagénaire français. « Cela fait longtemps que nous n’avons pas eu de nouvelles. Nous avons des contacts avec la famille mais nous sommes effectivement très inquiets », avait-il expliqué.

Les proches sont écœurés

Les proches de Gilberto Rodrigues Leal ont également réagi : « On l’a laissé sans soins, je suis écœurée », déclare l’une de ses amies. « Surtout en voyant les quatre autres libérés, en bonne santé. Nous, notre Gilbert est mort tout seul là-bas, au Mali », a-t-elle ajouté. A Paris, l’action du groupe djihadiste est fortement blâmée : « Nous condamnons de la façon la plus ferme l’action de ce groupe terroriste », a déclaré le porte-parole du Quai d’Orsay, Romain Nadal.

Si sa mort était prouvée et confirmée, elle ferait de Serge Lazarevic, enlevé le 24 novembre 2011 au Mali, le seul otage français détenu dans le monde.

 


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