Jeunes diplômés : ils s’envolent pour l’étranger

Ce n’est pas la première fois que ce désir d’exil se faire ressentir chez les étudiants français mais il devient de plus en plus habituel de s’envoler à l’étranger. La France ne fait-elle plus rêver ? Telle est l’une des conclusions d’un sondage de « l’observatoire des grandes écoles », mené chaque année en face-à-face auprès de 1300 étudiants des 13 premières grandes écoles de commerce et d’ingénieur par Gallileo et publiée par Le Figaro.

Un choix de vie

Après le sondage des parents qui démontrait que l’éducation française était à revoir, c’est au tour des jeunes diplômés de donner leur avis sur leur futur cadre de vie professionnelle. Ils sont 34% à envisager un départ pour booster leur carrière professionnelle et 60% par « choix de vie ». En 2014, 17% des meilleurs étudiants inscrits en dernière année d’études affirment qu’ils postuleront exclusivement à l’étranger pour un premier emploi. Ils étaient 25% l’an dernier.

Compter les expatriés

En réalité, on ne sait pas trop si les jeunes diplômés français partent vraiment vivre à l’étranger ou si c’est juste une intention. Actuellement, la France ne comptabilise pas les sorties du territoire mais cela devrait changer. En effet, début avril, l’Assemblée nationale a adopté une proposition du député UMP de Haute-Marne et ancien ministre Luc Chatel proposant la création d’une commission d’enquête parlementaire sur « l’exil des forces vives » de France depuis dix ans. Composée de 30 membres, celle-ci devra « proposer une analyse chiffrée de l’exil fiscal et de l’expatriation des entreprises et des personnes physiques », dont les jeunes diplômés.

Une culture internationale

Pourquoi les jeunes diplômés s’envolent-ils pour l’étranger ? « Le modèle français qui ne séduit plus ses jeunes talents », observe Gallileo. Ils sont 6% à postuler à l’étranger « par pessimisme face aux opportunités professionnelles en France ». Pour Maher Kassab, président du cabinet Gallileo, il n’est pas choquant que le nombre de jeunes diplômés partant à l’étranger augmente : les écoles de commerce et d’ingénieurs cherchent aujourd’hui « à insuffler à leurs étudiants une culture internationale de l’entreprise ». Entre les cours en anglais et les stages à l’étranger, une culture mondiale s’est imposée au sein des grandes écoles.

L’expatriation peut donc être un booster de carrière, une belle expérience sur un CV. Les Français sont surtout tentés par la découverte d’une autre culture, d’un mode de vie différent.


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés