Djihadistes français : comment lutter ?

La libération des journalistes détenus en Syrie par des groupuscules djihadistes a réchauffé le cœurs des Français. La description de leurs conditions de détention, notamment de leurs geôliers, un peu moins. Selon Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, plusieurs des djihadistes parlaient français. Il évoque un plan d’action.

La libération des otages est donc une preuve supplémentaire que le départ de jeunes depuis l’Hexagone pour participer au djihad en Syrie est plus que jamais d’actualité. Selon le ministère de l’Intérieur, ils seraient environ 500 sur place. Ce n’est pas « une situation nouvelle » selon Laurent Fabius, cependant, ce qui inquiète le gouvernement est le retour de ces exilés en France. « Les gens partent plus nombreux et ils sont plus jeunes. Toute une série de mesures ont été prises et vont êtres prises. »

Amplifier la cybersurveillance

Depuis 2012, la loi permet de poursuivre les citoyens partis s’entraîner au djihad ou ayant commis des actes de terrorisme à l’étranger. « Beaucoup d’actions ont déjà été menées. Notre action consiste à prendre les choses depuis l’amont jusqu’à l’aval. L’amont, c’est déceler tous ceux, en particulier les jeunes, qui sont portés vers cette dérive tragique. Cela suppose une cybersurveillance parce que beaucoup de choses se font sur internet », a expliqué Laurent Fabius.

Déchéance de nationalité ou interdiction de rentrer ?

D’autres sont beaucoup moins compréhensifs et veulent aller plus loin dans la démarche. Ainsi, pour le Front National (FN), l’Etat doit avoir « une politique extrêmement ferme » face à ces français partis faire le Djihad en Syrie. Le vice-président du FN, Florian Philippot, préconise de leur retirer la nationalité française. « Il faut donner la possibilité de déchéance de la nationalité, quand il y a double nationalité» estime-t-il. «Leur retirer leur passeport, les surveiller. Il est temps d’ouvrir les yeux sur le phénomène. » Pour Gilbert Collard, le député FN, la solution serait de les « empêcher » de revenir en métropole.

Être précis par un compte-rendu

Le délégué général de l’UMP, Hervé Mariton souhaite, quant à lui, que le gouvernement dise « précisément ce qu’il fait pour s’opposer au développement de mouvement de ce type. Qu’est-ce qui a conduit à un tel retard à l’allumage ? Je souhaite que le gouvernement rende compte régulièrement de cela ».

Lundi matin sur Europe 1, Edouard Elias, l’un des journalistes ex-otages, s’est rendu compte de la polémique engendrée par son retour. Il est donc resté discret sur la nationalité de ses geôliers. « J’imagine qu’il y avait des Français, je ne veux pas rentrer dans ces détails, ce n’est pas à moi de le faire, je ne veux pas faire de déclarations qui pourraient avoir des conséquences. »


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