Démographie mondiale: l’éducation, seul rempart contre la famine ?

Toutes les recherches scientifiques s’accordent à le dire, une importante crise démographique menace l’avenir de la planète. Nous sommes actuellement sept milliards d’habitants sur Terre, un chiffre impressionnant qui ne va faire qu’augmenter selon les prévisions. Les résultats d’études sérieuses montrent en effet, que ce nombre augmentera à 9,6 milliards d’ici 2050.

Et organiser la survie de cette planète surchargée de population humaine, plus chaude et affamée est un problème complexe qui mêle taux de natalité, hectares et calories. Car même si, d’un point de vue technique, les agriculteurs produisent actuellement une quantité suffisante de nourriture pour alimenter l’intégralité du monde, presque un milliard de personnes souffre de la faim. Les causes principales de cette distribution inégale des denrées sont le prix trop élevé de la nourriture et son absence de disponibilité selon la situation géographique.

Autre complication due à l’évolution démographique mondiale impliquant la famine : le problème de la nourriture n’est pas linéaire. En effet, même si la population mondiale ne doit pas doubler, selon les prévisions de croissance, les agriculteurs internationaux devront quand à eux doubler leur production d’ici 2050. Cette augmentation de la consommation sera liée à 50% à l’augmentation des revenus et à une alimentation plus riche et variée.

Enfin, le problème de cette augmentation de rendement agricole implique un souci de place. Pouvons nous réellement cultiver davantage quand on sait qu’il faut treize livres de céréales pour produire une livre de bœuf ? En effet, la moitié des terres couvertes de végétation sont déjà employées par le secteur de l’agriculture. Et comme défricher encore plus de territoires impliquerait une véritable catastrophe écologique, une solution viable n’est à ce jour pas encore trouvée.

Scolariser les femmes pourrait contrer la faim dans le monde

Alors comment contrer le problème démographique majeur qui s’annonce à l’horizon de 2050 ? La solution réside dans la baisse de fécondité au sein des régions du monde les plus pauvres. Et pour y parvenir, il est nécessaire de donner la priorité à l’éducation des femmes dans ces milieux défavorisés.

Car quand la plupart des femmes des pays du monde conservent un taux de natalité équivalant au seuil de renouvellement des générations, avec une moyenne de deux enfants par femme, en Afrique subsaharienne par exemple, le taux de natalité atteint les 5,6 enfants par femme. Ce taux de fécondité largement supérieur à la moyenne s’explique notamment par l’impossibilité qu’ont ces femmes d’accéder aux choix reproductifs comme la contraception.

Les femmes africaines sont donc souvent mères très jeunes et ne vont pas, ou très peu, à l’école. L’éducation serait donc un bon moyen de palier au problème : scolariser les jeunes africaines permettrait de faire baisser le taux de natalité. Le statut des femmes dans ces régions de forte croissance démographique, comme en Afrique subsaharienne, doit donc changer rapidement afin d’éviter de compter en 2050 plus d’un milliard d’affamés sur la planète.

 


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