Pollution : vers une interdiction de rouler en voiture ?

Le gouvernement a décidé, suite à l’alerte aux particules fines, de mettre en place des mesures radicales aux effets positifs immédiats. L’Etat a pourtant déjà instauré des actions dans ce sens en encourageant les personnes à risques à éviter de sortir et de faire des efforts intenses, en limitant la vitesse du trafic automobile et en rendant gratuits les transports en commun. Mais le Premier ministre a décidé ce weekend de mettre en place une mesure sans précédent qui fait déjà polémique : aujourd’hui et depuis 5h30, un système de circulation alternée a été instauré dans la ville de Paris et sa proche banlieue. 

Ne peuvent circuler jusqu’à minuit ce soir que les voitures, scooters et moto (à pot catalysé) ayant une immatriculation impaire (dernier chiffre du premier bloc pour les anciennes plaques, dernier chiffre du bloque central pour les nouvelles). Des dérogations sont accordées aux véhicules hybrides, aux services publiques (ambulances, pompiers), aux taxis, auto-écoles, véhicules de nettoiement ou encore aux voitures dotées d’une immatriculation paire à condition de transporter aux moins trois personnes à leur bord. Les automobilistes qui ne respectent pas ces règles risquent 22 euros d’amende si ils règlent sur place et 35 euros dans les trois jours. Et si le conducteur se montre récalcitrant son véhicule peut être immobilisé par la police.

La circulation alternée est certes gênante mais implique un véritable intérêt écologique. Le ministre  de l’Ecologie, Philippe Martin, explique la mise en place d’une telle mesure par un risque de problème de santé publique certain et insiste sur l’intérêt général : « C’est exceptionnel mais la situation l’est et la santé publique compte plus que tout ».  Le gouvernement fait appel au civisme pour légitimer son choix perturbant pour la plupart des franciliens.

La circulation alternée, qui pourrait être reconduite demain, indigne les associations d’automobilistes qui accusent le chauffage urbain plus que le trafic routier. Quand aux écologistes, ils considèrent la mesure encore trop légère pour cette situation de crise. 


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