La journée sans immigrés

Ce 1er mars est proclamé la  » journée sans immigrés », une action initiée par le collectif « 24h sans nous ». L’objectif : démontrer la place de l’immigration dans l’économie française et dénoncer la stigmatisation dont sont victimes les immigrés et leurs descendants

Le collectif veut au travers de cette journée dénoncer « des propos indignes tenus par certains responsables politiques visant à stigmatiser ou criminaliser les immigrés et leurs descendants. » Le collectif appelle tout immigrés citoyen à participer à la non-activité économique que ce soit dans les entreprises, les médias, les associations ou encore la politique.

Cette journée symbolique s’est mise en place suite à l’intervention très médiatisée de Brice Hortefeux à l’université d’été de l’UMP. En s’adressant à un étudiant maghrébin, le ministre de l’Intérieur avait déclaré : « il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ». Cette intervention filmée avait fait le buzz sur internet et avait suscitée une tôlée dans le monde politico-médiatique.

La présidente du mouvement Nadia Lamarkbi, entend bien dénoncer la stigmatisation dont font l’objet les immigrés. Dans un entretien accordé au quotidien Libération, elle explique le but de cette journée « porter un changement de regard sur l’immigration. Montrer que les immigrés sont une richesse, que nous participons à la vie du pays et que le pays fonctionne avec nous. […]. Nous nous plaçons sur le terrain économique parce que tous les secteurs sont concernés. En France, un logement sur deux a été construit par des immigrés. 10% des chefs d’entreprise sont immigrés« . Ou autrement dit que « Monsieur tout le monde constate, le 1er mars, qu’il lui manque quelqu’un« . Le collectif s’est inspiré du mouvement de protestation engagé par les latino-américains aux États-Unis en 2006 contre la politique d’immigration.

Le président Sarkozy, fils d’immigrés hongrois à même était invité à chômer et à ne pas consommer ce 1er mars.

Un rassemblement est prévu sur le parvis de l’hôtel de ville à Paris mais également à Lyon, Nancy, Reims ou encore Amiens.


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