Piégée par Facebook, une femme met fin à ses jours

Facebook tue. Emma Jones, une jeune femme britannique de 24 ans enseignant à Abu Dhabi s’est suicidée après avoir découvert que son ex petit ami avait publié des photos d’elle nue. Celui-ci nie toute responsabilité.

D’après le journal anglais The Daily Telegraph, la jeune fille n’a pas supporté de se voir exposée sur le célèbre réseau social, et a surtout eu peur de se faire arrêter par les autorités musulmanes du pays, connu pour ses traditions rigoristes. Emma Jones avait déjà été accusée de prostitution par l’une de ses collègues et craignait de se faire emprisonner avec cette nouvelle affaire de « moeurs ». Fragilisée psychologiquement après les accusations de son ex camarade, la jeune enseignante qui souhaitait rentrer en Grande-Bretagne a été victime du n°1 des réseaux sociaux.

Facebook tue ? Cette affaire pose en tout cas à nouveau l’épineuse question des limites d’Internet et de réseaux sociaux de ce type qui entravent la vie privée des gens. Et cela peut s’avérer plus dangereux qu’il n’y parait. Beaucoup de personnes, et en particulier les adolescents, mésestiment le rôle que des photos ou des commentaires postés sur facebook, sur lesquels ils n’ont aucun contrôle peuvent avoir sur leur vie privée. Sur ce réseau social, la vie privée n’est plus de l’ordre du cercle familial et des proches amis. Vous pouvez être « tagué » sur une photo, ou même tout simplement y figurer, sans savoir que cette photo peut être vue par des centaines de personnes, au-delà de vos seules relations. Plusieurs histoires mettant en cause les limites de Facebook et les « dangers » des réseaux sociaux ont défrayé la chronique. Comme cet homme, qui avait son patron dans ses « amis », et qui n’est pas venu au boulot parce qu’il était « malade ». Il s’est finalement fait renvoyer quand son patron a découvert, grâce à Facebook et aux photos publiées, que son employé n’était pas au fond de son lit mais en train de faire la fête… Facebook peut devenir un formidable outil d’espionnage, et ce à votre insu.

En octobre 2008, un Anglais de 34 ans a tué sa femme peu de temps après leur séparation. Il n’aurait pas supporté que celle-ci se présente comme « célibataire » sur son profil Facebook, quelques jours seulement après qu’ils aient rompu. Fou de rage, il s’est rendu au domicile de son ex compagne et l’a violemment attaqué, la tuant d’un coup de couteau. L’homme était apparemment sous l’emprise de drogues, mais le fait de voir que sa femme clamait haut et fort son célibat l’aurait rendu fou. Il a été condamné à la prison à perpétuité.

Bien sûr, ces histoires sont des faits divers choquants, et les gens impliqués souvent fragiles ou déséquilibrés. Mais cela montre quand même le revers de la médaille de l’exposition de sa vie privée sur Internet et l’engrenage que peut prendre une simple photo ou un simple commentaire. A bon entendeur…


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