Vincent Lambert: La décision de justice de le maintenir en vie est-elle inhumaine?

La justice a tranché, le CHU de Reims devra continuer à alimenter, Vincent Lambert. Le cas de ce tétraplégique est un énième exemple de la nécessité d’une loi plus claire et approfondie en matière d’euthanasie .

François Hollande avait évoqué l’euthanasie lors de sa conférence de presse, et le lendemain, l’histoire de Vincent Lambert venait illustrer le vide législatif autour de cette fin de vie assistée. Certes, la loi Leonetti existe mais elle reste inapplicable dans un grand nombre de cas dont celui de Vincent Lambert. L’homme de 38 ans est tétraplégique et aphasique, il est dans un état très faible de conscience et il est dans l’impossibilité de communiquer.

L’action judiciaire a révélé une famille déchiré, avec d’un côté la femme du patient et sept de ses frères et soeurs qui souhaitent une euthanasie passive. Ils évoquent des signes de refus de soins de la part de Vincent mais aussi une volonté de son vivant de ne pas être maintenu en vie dans ce type de cas. Mais de l’autre, ses parents et un de ses frères livrent un combat pour que les médecins continuent les soins, déjà en mai un premier jugement avait contraint le corps médical à reprendre l’accompagnement thérapeutique. Ce jugement rendu par le tribunal de Châlons-en-Champagne pose la question des compétences de la justice à décider en matière de droit à l’euthanasie.


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