Commission d’enquête Cahuzac : Que cache le Premier Ministre ?

L’UMP a claqué la porte de la commission d’enquête « Cahuzac ». L’opposition était en colère à la suite du refus des socialistes d’auditionner le premier ministre, Jean-Marc Ayrault.

La décision de suspendre leur participation à la commission a été annoncé par le député de Seine-et-Marne, Christian Jacob. La majorité socialiste de la commission a provoqué l’indignation en écartant l’audition de Jean-Marc Ayrault. Cette demande avait été formulée par les membres UMP mais aussi par des responsables politiques comme Nathalie Koscuisko-Morizet et Jean-François Copé. Mais elle a été refusée, à dix voix contre huit. La réponse des députés a été immédiate.
« Que peut bien craindre le 1er Ministre pour ne pas vouloir témoigner devant la com d’enquête parlementaire sur l’affaire Cahuzac? » questionne sur Twitter Lionnel Luca, député UMP des Alpes-Maritimes.

Ce à quoi Alain Claeys (PS) répond que cette audition « n’apporterait rien ». Pourtant, Pierre Moscovici, entendu par la même commission, avait évoqué avec de nombreux détails une certaine réunion le 16 janvier avec Cahuzac et le Premier Ministre. L’ancien ministre du budget, lui, dit ne pas s’en souvenir. L’audition du premier ministre semble alors importante pour déterminer si cette rencontre a vraiment eu lieu.

D’ailleurs, le député UMP du Nord Gérald Darmanin a présenté sa démission de sa fonction de secrétaire de la commission. Interrogé par Le Monde, il explique que M. Ayrault est « le seul témoin que l’on peut encore auditionner sur cette réunion, le chef de l’Etat étant le seul à ne pas pouvoir être convoqué devant la commission ».

Les députés de l’opposition ont suspendu leur participation jusqu’à ce que le Premier Ministre soit convoqué.


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