Affrontements entre les Farc et l’armée colombienne : Négociations de paix meurtrières

Dix neuf militaires ont perdu la vie dans deux affrontements contre les FARC ce week-end. Ce sont les heurts les plus meurtriers depuis le début des négociations de paix.

Au total, ce sont 25 personnes qui ont perdu la vie ce week-end : 19 militaires colombiens et 6 guérilleros. Ce sont les affrontements les plus meurtriers, alors que les deux parties sont toujours en négociation de paix (depuis novembre 2012).

Les Forces Armées Révolutionnaires de Colombie, rebelles marxistes ont attaqué les militaires. La première attaque se situait sur une route de province d’Arauca, près de la frontière vénézuélienne. Ils ont tiré des explosifs contre les militaires colombiens qui protégeaient un oléoduc en construction. Quinze militaires ont alors perdu la vie.
La seconde attaque s’est déroulée samedi, dans la province de Caqueta, au sud de la Colombie. Quatre militaires sont décédés ainsi que 6 guérilleros.

Les discussions entre le gouvernement et les Farc, qui comptent 8 000 hommes repliés en zones rurales selon les autorités, se déroulent à La Havane, la capitale cubaine. Après six mois de pourparlers, les deux parties sont parvenues en mai à un accord sur une réforme agraire pour le développement des zones rurales via l’attribution de terres aux paysans.

Si les FARC et le gouvernement sont en discussion actuellement, cela ne signifie pas un cessez-le-feu, bien au contraire. « J’ai donné des instructions à nos forces pour qu’elles ne cessent pas un seul instant de faire feu jusqu’à parvenir à un accord final », a lancé dimanche le chef de l’État, qui exclut un cessez-le-feu avant l’issue des pourparlers. « Je sais que pour le peuple colombien, c’est parfois confus. Comment pouvons-nous parler de paix alors qu’ils nous tirent dessus ? Les conditions sont ainsi », a-t-il ajouté, espérant que les Farc « reviennent à la raison », afin de parvenir « le plus tôt possible à la fin du conflit ».
En Novembre 2011, l’armée avait d’ailleurs tué le chef de la guerilla d’extrême gauche, Alfonso Cano, portant ainsi un coup à l’organisation des FARC.


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