Affaire Cahuzac: suspicions entre les membres du PS

Manuel Valls, Christiane Taubira et Pierre Moscovici ont été entendu par la Commission chargée de l’affaire Cahuzac. 

Trois ministres entendu dans l’affaire des comptes suisses de l’ex-ministre du budget. Si on pensait que l’histoire commençait à tourner en rond, c’était sans compter l’apparition des trois actuels ministres. Trois mois après le début de cette histoire, les questions étaient toujours les mêmes: Qui savait ? Depuis quand ? Pourquoi n’avoir rien fait ?

Magistrats, ministres et fonctionnaires ont toujours nié savoir quelque chose à propos des comptes Cahuzac, une trentaine d’auditions plus tard et les fissures commencent à se sentir au gouvernement.

Tout ça, peut être grâce à la parution du livre Jérôme Cahuzac, les yeux dans les yeux, écrit par Charlotte Chaffanjon, journaliste du Point. Dans son récit de l’affaire Cahuzac, la journaliste raconte que le 16 janvier dernier, après le conseil des ministres, François Hollande et Jean-Marc Ayrault « convoquent » Pierre Moscovici et Jérôme Cahuzac dans le bureau présidentiel. Ils en ont assez d’attendre la confirmation par la Suisse de l’absence de tout compte détenu illégalement par leur ministre délégué au Budget. « Puisque tu n’arrives pas à avoir une réponse par la voie personnelle, on va passer par la voie conventionnelle », explique François Hollande à Jérôme Cahuzac, selon Charlotte Chaffanjon.

Moscovici n’aura pas tenu. Il a avoué avoir rencontré Cahuzac, le président et le premier ministre… mais il ne veut pas parler de « rendez-vous » mais de « rencontre »… on ne voit pas bien la différence.
Quant à Valls, il sera resté très discret, mais avoue qu’il a respecté l’indépendance de la justice et n’a pas ouvert d’enquête parallèle.

La droite passe en fait à l’attaque. Il est vrai qu’ils auraient tors de ne pas charger le gouvernement de son amateurisme. D’une part, la ministre de la Justice, Christiane Taubira n’a pas été informée en temps et en heure d’une information plus que capitale car elle n’avait pas son téléphone sur elle, et d’autre part le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, n’utilise pas les services de renseignements pour se renseigner.


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