Vente des médicaments : libre service dans les grandes surfaces ?

l’Autorité de la concurrence souhaite la vente des médicaments sans ordonnance en dehors des pharmacies. 

Après la vente en ligne, c’est une nouvelle attaque contre les pharmaciens. L’Autorité de la concurrence veut l’ouverture partielle du monopole sur les médicaments. Cela pourrait représenter une baisse de 25% des prix, comme en Italie, selon Bruni Lasserre président de l’Autorité. C’est d’ailleurs lui qui a relancé l’idée de l’ouverture partielle. Pour lui, cela « permettrait aux consommateurs de bénéficier de tarifs plus attractifs pour leurs achats de médicaments d’automédication ». Il y a « de fortes disparités » dans le prix des médicaments non remboursables, qui peuvent aller « de 1 à 4 », explique-t-il.

Mais tous ne sont pas du même avis, Lucien Bennatan, président du groupement de pharmaciens PHR dénonce de fausses économies et le but d’affaiblir les officines « Cela rapporterait moins de 1 euro par mois aux Français qui ne dépensent que 58 euros par an en automédication. En réalité, les autorités cherchent à affaiblir les officines pour réduire leur nombre et abaisser de cette façon la consommation de médicaments remboursables ».

Michel-Édouard Leclerc, patron du groupe Leclerc, fait du sujet un combat très médiatique, « c’est une avancée considérable. La France est le dernier pays avec la Belgique et l’Espagne à refuser l’ouverture du monopole des officines. C’est obsolète. En ces temps de faible pouvoir d’achat, on pourrait faire l’économie des surmarges de certaines officines ».

On pourrait alors retrouver des médicaments sans ordonnance un peu partout, surtout en grande surface.


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