Diplomatie : Une rumeur sur Snowden provoque une crise entre la France et la Bolivie

La France, le Portugal et l’Italie ont fermé leur espace aérien à l’avion du président Bolivien Evo Morales ce mardi. Le motif ? Une simple rumeur comme quoi le fugitif Edward Snowden, l’ancien agent de la NSA qui avait révélé plusieurs scandales d’espionnage concernant les Etats-Unis, se serait trouvé à bord de l’avion.

Le président Bolivien rentrait d’une réunion des pays producteurs de gaz naturel à Moscou, où se trouverait actuellement l’américain le plus recherché du monde. Sur le chemin du retour, le petit avion se voit interdire l’espace aérien de la France, de l’Italie et du Portugal. Ces derniers auraient prétexté des raisons techniques pour justifier leur refus.

« Mais après avoir obtenu des explications auprès de certaines autorités, nous avons déterminé qu’il semblait y avoir une rumeur infondée sur la présence de M.Snowden à bord de l’avion, nous ne savons pas qui a inventé ce mensonge » a expliqué le ministre des affaires étrangères  bolivien, David Choquehuanca.

C’est après une escale forcée et une vérification de l’intérieur de l’avion à Vienne en Autriche que l’avion d’Evo Morales a finalement pu reprendre son envol. Le ministre des affaires Vénézuelien (principal allié de la Bolivie), Elias Jaua a déclaré « C’est un attentat contre la vie du président Morales (…) une agression grossière, brutale, impropre et non civilisée ». 

« Ils ont violé toutes les immunités internationales qui protègent les chefs d’Etat, tout ça pour l’obsession impériale », a tonné le président du Vénézuela, Nicolas Maduro, sur son compte Twitter.

L’indignation des Boliviens et des Vénézueliens est pratiquement égalée par celle des Français, qui y voient un signe de soumission aux Etats-Unis, un signe de faiblesse. En effet, après la révélation des scandales d’espionnage de plusieurs pays  européens (dont la France) par les Etats-Unis, François Hollande avait tenté la fermeté, demandant « que cela cesse immédiatement » et que la France ne pouvait « pas accepter ce type de comportement ». Du vent, apparemment, puisqu’au moindre claquement de doigt de la part d’Obama, le gouvernement Français se couche et ferme son espace aérien.

Une vassalité et un atlantisme écoeurant pour nombre de Français, surtout quand on se rappelle que la France (officiellement pays de la liberté et des droites d’ l’homme) fait partie des 21 pays à qui Edward Snowden aurait déposé une demande d’asile politique. La France avait alors déclaré n’avoir rien reçu. Sans doute pour ne pas refuser officiellement.

 


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