Bernard Tapie: placé en garde à vue, il n’en a « rien à foutre »

Bernard Tapie a été placé en garde à vue ce lundi à la brigade financière. Il doit s’expliquer sur son rôle dans l’affaire de l’arbitrage. 

L’homme d’affaire de 70 ans a été placé en garde à vue à la demande des juges parisiens, dans l’affaire de l’arbitrage qui lui a accordé en 2008 plus de 400 millions d’euros ce qui lui avait permis de revenir aux affaires.
Les juges d’instructions soupçonnent cet arbitrage d’avoir été biaisé au profit de Bernard Tapie. Un jugement qui aurait été faussé et imposé par le camp Sarkozy.

C’était il y a cinq ans. Bernard Tapie, qui a connu gloire et prison, avait obtenu 403 millions d’euros d’un tribunal arbitral. Ce dernier devait régler un litige avec le Crédit Lyonnais, né de la vente d’Adidas que Tapie avait acquis trois ans plus tôt.

Les magistrats, saisis d’une information judiciaire ouverte du chef d’ « escroquerie en bande organisée », veulent établir le rôle exact joué par M. Tapie dans le processus ayant conduit à l’arbitrage lié à son conflit avec le Crédit lyonnais.

Il a pour le moment été placé en garde à vue après avoir été entendu par la brigade financière. Jean Bruneau, ancien président de l’association des petits porteurs de BTF (Bernard Tapie Finances, ancienne société cotée en Bourse), a également été placé en garde à vue. Dans le cadre d’une affaire pour « escroquerie en bande organisée » une garde à vue peu durer jusqu’à quatre jours.
Interrogé sur Europe 1 ce lundi, il a fait preuve d’une grande sérénité qu’on lui connait : « Qu’est-ce que vous croyez ? Des rendez-vous comme celui-là, j’en ai eu sept avec Eva Joly. Résultat : six non lieu et une relaxe (…) Même système, même procédure, j’en ai rien à foutre… »

Au moins, c’est clair, Bernard Tapie se moque de cette affaire et clame qu’il n’y ait pour rien et est complètement en dehors et étranger d’une telle décision. Il se fait même passer pour la victime de l’histoire.


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