Place Taksim: Erdogan toujours plus violent

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a fait preuve de violence samedi, en faisant évacuer le parc Gezi et la place Taksim. Deux syndicats appellent à une grève générale en Turquie.

Le bras de fer se poursuit entre le premier ministre et les manifestants. Alors que les deux syndicats les plus importants de Turquie appellent à une grève générale dans tous le pays, Erdogan, lui, rassemble ses partisans.

Le premier ministre turc a même fait appel à l’aide militaire pour évacuer le parc Gezi et la place Taksim, occupés par des manifestants. Suite à ces évacuations, le pays a vécu deux nuits de heurts. Les syndicats veulent dénoncer la violence qu’ont subi les contestataires.
L’évacuation des lieux de rassemblement des manifestants a été brutale. Coups de gaz lacrymogène, canons à eau, des centaines de personnes, dont des enfants ont été blessés. Un jeune homme de 14 ans a été touché à la tête et est toujours dans le coma.

Des policiers antiémeute barraient tous les accès au parc et à la place Taksim, empêchant la tenue d’un grand meeting convoqué sur les réseaux sociaux baptisé « Taksim solidarité », le principal collectif de la contestation, à 16 heures.

« J’ai dit que nous étions arrivés à la fin. Que c’était devenu insupportable. L’opération a été menée, et la place Taksim et le parc Gezi ont été nettoyés », explique le premier ministre turc.

L’ampleur des violences a poussé de nombreux Turcs à descendre dans la rue pour soutenir les manifestants. Les affrontements avec la police ont continué toute la nuit de samedi et la journée de dimanche dans différents quartiers d’Istanbul, mais également à Ankara et plusieurs autres villes.

Contrôlant désormais toute la place Taksim et le parc Gezi, la police en a interdit l’accès. Dans ce climat tendu, les principaux syndicats ont appelé à une grève générale ce lundi.


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