Roland Garros: On y était!

On a assisté rien que pour vous au troisième tour du tournoi international de Roland Garros. Rafael Nadal, Serena Williams et Gaël Monfils nous ont régalé ! 

Vendredi 31 mai, 10h30, direction Porte d’Auteuil. Sur le cour Suzanne Lenglen, le public se prépare à l’arrivée de Rafael Nadal. L’espagnol, qui est en petite forme, va affronter Martin Klizan, un slovaque. En fait, le match aurait dû être joué la veille, mais il a été reporté. Quelle chance pour nous !
Etrangement, le cour Lenglen peine à se remplir.  12h10, le match commence. Comme à son habitude sur ce Roland Garros 2013, Nadal perd le premier set. Le peu de public présent est divisé. « Vamos Rafa » entend t-on par ici, « Go Martin », entend t-on par là. Au fil du combat, le public se réchauffe et acclame les deux sportifs. Dans les tribunes, la maman de Rafa ne rate pas une balle. Le visage crispé, elle semble véritablement stressée par le début du match de son fils. Le Slovaque s’accroche, c’est un beau combat qu’il nous offre! Rafael Nadal, lui, semble souffrir. Mais il parvient à revenir. Il ne faut pas oublier que Klizan (tête de série numéro 35) joue contre le monstre Nadal (tête de série numéro 4). On a beau dire que l’Espagnol n’est pas au mieux de sa forme, il gagne tout de même le match, sous les (nombreux) applaudissements du public, qui s’est étoffé. Résultat :  4-6, 6-3, 6-3, 6-3. La journée commence bien, avec un match plein de tension et de suspens.

C’est parti pour le deuxième match de la journée: Serena Williams (USA) affronte Sorona Cirstea (Roumanie). Sans surprise, l’américaine prend le dessus. Le premier set s’achève en 23 minutes seulement, 6-0. Il n’y a pas photo, Serena Williams est vraiment une joueuse hors pair. Avec son corps et ses muscles imposants, Williams impressionne, même dans les tribunes! Le public a déserté, préférant se rendre sur le Central ou s’affrontent Jo-Wilfried Tsonga et Jérémy Chardy. Petit à petit, le court se réchauffe. Mais le mental de Serena Williams n’est plus au beau fixe dans le deuxième set (6-0, 3-2). « Come one ! » s’encourage-t-elle. Les échanges sont d’une puissance incroyable, les grandins commencent à se remplir et s’embrase à la fin du match. Tout le clan Williams est présent, Vénus est venue pour encourager sa soeur. Aucune étonnement, Serena se reconcentre et s’envole 6-0, 6-2. Après 1 heure de match, le résultat est clair: Serena Williams est une des meilleures joueuses de tous les temps.

Sur le Lenglen, tout le monde attend le troisième (et dernier) match : Monfils/Robredo. C’est le troisième gros match du français. Après Berdych et Gulbis, c’est l’espagnol Tommy Robredo que Gaël Monfils va tenter de battre. Les gradins sont presque complets. C’est incontestablement le match à voir ce vendredi 31 mai!
Le premier set est en faveur du français 6-2. Les échanges sont d’une rapidité incroyable, le public croit en Monfils et en sa victoire. La famille et les amis du sportif français sont là, ils soutiennent Gaël, l’encouragent et montrent leur présence. A chaque point gagné, le public s’embrase, applaudit, crie. « Vas-y Gael », « Gaël je t’aime » peut-on entendre sur le court. Monfils ne lache pas du regard ses proches où il puise son énergie. Le public aussi, pousse et soulève le français. Une ola fait même trois fois du tour du public, l’arbitre est alors obligé d’attendre que les spectateurs se calment. Le match reprend. Une balle faute pour Monfils, qui n’est pas d’accord « t’as vu ça où toi ? » dit-il à l’arbitre. Le public soutient encore une fois le français, il siffle et hue. Mais Gaël sait fait le show et demande au public de faire plus de bruit. Une lueur d’éclaircie dans le ciel redonne de l’espoir alors que Gaël gagne les deux premiers sets. L’Espagnol ne se laisse pas démonter: il est sur tous les coups, renvoie toutes les balles, même les plus rapides. Avec son courage et sa ténacité, il réussit à remporter les deux sets suivants (2-6, 6-7) alors que Monfils laisse s’échapper quatre balles de match lors du 3ème set (5-4). Le public se tait et semble ne plus y croire. Finalement, ce sera un match en 5 sets. Mais Monfils semble épuisé. Il appelle alors le médecin. Plus rien ne semble aller pour le français. « Je suis cuis » dit-il en regardant son père. Alors que le match était vibrant et époustouflant, les derniers jeux, eux, sont mous. La volonté et la combativité de Gaël ont disparues.
Sa défaite aura déçu le public, qui croyait en ses capacités, mais le match qui nous a été offert a été de qualité. Une belle défaite pour Monfils, une belle victoire pour Robredo, qui s’est allongé par terre, n’en revenant pas d’avoir remporté ce long et douloureux combat.


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