e-cigarette: autorisée mais pas partout

La cigarette électronique pourrait être interdite dans les lieux publics. Le manque de recul par rapport à la e-cigarette et l’impossibilité d’en calculer les effets sur le long terme poussent les scientifiques et experts à vouloir encadrer son utilisation. 

Un rapport va être rendu ce mardi à Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, piloté par le professeur Bertrand Dautzenberg, pneumologue et président de l’Office français de prévention du tabagisme.
Les magasins de cigarettes électroniques se multiplient en France. Le premier a ouvert en 2010, depuis, 141 magasins sont dispersés en France. Le pays devrait en compter 300 avant la fin de l’année.

Si les utilisateurs de la e-cigarette sont satisfaits, les experts eux, sont dubitatifs. La dangerosité et l’efficacité de cette cigarette de substitution font vifs débats. Le rapport veut même l’interdire dans les lieux publics, à la même enseigne que la cigarette « normale ». Ils veulent aussi proscrire la mention « Pour fumer la où c’est interdit ». Cela pousserait les non-fumeurs à fumer et les « particules fines et ultrafines » qu’elle dégage pourraient « altérer la qualité de l’air intérieur ».

Restaurant, métro, bus, cafés, les « vapoteurs » commençaient déjà à s’habituer à fumer la où ils le voulaient, quand ils le voulaient. Mais c’est bientôt fini. En plus, l’un de ses additifs, le Propylène glycol, est classé comme « très dangereux » par l’Organisation Mondiale de la Santé. Les utilisateurs de cigarette électronique vont être mis sur une marche d’égalité avec les vrais fumeurs.
Certains restaurants tolèrent cette cigarette, mais n’hésitent pas à demander au vapoteur de l’éteindre si les autres clients sont dérangés. En fait, les utilisateurs de la e-cigarette devront, a l’instar des fumeurs, se retenir de fumer dans les lieux publics, comme ils le faisaient avant.


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