Suicide Notre-Dame de Paris: Qui était Dominique Venner ?

Notre-Dame de Paris, mardi 21 mai, 16h. Un homme se suicide devant l’autel. Cet homme, c’est Dominique Venner, essayiste et figure de l’extrême droite française.

Considéré comme un « théoricien respecté » et « père de l’extrême droite moderne ». Pour le parti extrémiste, Dominique Venner était un symbole politique. Avant de se tirer une balle dans la bouche, devant l’autel de la cathédrale de Notre-Dame de Paris, un peu après 16h mardi, l’essayiste a publié un billet de blog « Les manifestants du 26 mai auront raison de crier leur impatience et leur colère », écrit-il, en lien avec la manifestation contre le mariage homosexuel.

« Je me donne la mort afin de réveiller les consciences assoupies » poursuit-il. « Je m’insurge contre la fatalité », « contre les poisons de l’âme » et « les désirs individuels envahissants qui détruisent nos ancrages identitaires et notamment la famille, socle intime de notre civilisation multimillénaire »
Ancien membre de l’OAS (Organisation armée secrète, qui lutte contre l’indépendance de l’Algérie), islamophobe, proche de l’extrême droite et anti-mariage pour tous, Dominique Venner était un homme peu connu du grand public, convaincu que le peuple blanc de France et d’Europe est « menacé » par les peuples maghrébins et africains.

Les militants et sympathisants d’extrême droite se sont rassemblés sur le parvis de Notre-Dame de Paris pour lui rendre hommage. Chants militaires, dépôt de roses blanches devant une statue de Charlemagne, flambeaux et drapeaux tricolores… les partisans de l’extrême droite se sont tous donnés rendez-vous. Du côté des politiques aussi, un hommage lui a été rendu. Marine Le Pen écrit sur Twitter tout son « respect » et explique qu’il voulait « réveiller le peuple de France ».

Mgr Patrick Jacquin, recteur de la cathédrale, a précisé à l’AFP que le suicidé avait posé une lettre sur l’autel, dans le choeur, à l’attention des enquêteurs, avant son suicide. Dominique Venner, qui animait une émission hebdomadaire sur Radio courtoisie, avait laissé une copie de la lettre à ses collègues et amis de la radio associative. Ce courrier a été retranscrit sur Twitter par David Masson :

« Je suis sant de corps et d’esprit et suis comblé d’amour par ma femme et mes enfants. Je me sens le devoir d’agir tant que j’en ai encore la force. Je crois nécéssaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable. Je choisi un lien hautement symbolique (…) que je respecte et admire. Mon geste incarne une éthique de la volonté, je me donne la mort pour réveiller les consciences assoupies. Alors que je défends l’identité de tous les peuples chez eux, je m’insurge contre le crime visant au remplacement de nos population. Je demande pardon par avance ç tous ceux que ma mort fera souffrir. Ils trouveront dans mes écrits récents la préfiguration et les explications de mon geste » écrit-il dans sa lettre.


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