Médiapart: ils passent du côté des accusés

Edwy Plenel a dénoncé mardi « l’utilisation de l’administration policière pour porter atteinte au secret des sources ». Alors qu’il était entendu par la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Cahuzac.

Edwy Plenel, fondateur de Mediapart, le site internet qui a fait éclater le scandal sur le compte en Suisse de Jérôme Cahuzac, ainsi que le journaliste Fabrice Arfi ont été les premiers a passé sur le grille. Entendus dans l’enquête sur l’action du gouvernement dans l’affaire Cahuzac, les « lanceurs d’alerte » dénoncent « l’utilisation de l’administration policière pour porter atteinte au secret des sources ».

Un message envoyé le 11 décembre par la chef de cabinet du ministre délégué au Budget, Marie-Hélène Valente, fait en effet état de conversations téléphoniques entre Edwy Plenel et une source de l’affaire, explique Fabrice Arfi, journaliste du site d’informations en ligne. « La police a été mise en branle pour surveiller les rapports téléphoniques entre Edwy Plenel et l’un des protagonistes de l’affaire. »

« Cette affaire illustre le mauvais fonctionnement de notre démocratie. Un pouvoir exécutif tétanisé, un pouvoir législatif coalisé, puisque dans l’ensemble des familles politiques, il y a eu des refus de voir la réalité de nos informations, enfin un pouvoir judiciaire immobile », a conclu le patron de Mediapart. Le directeur du site internet passe d’accusateur à accusé. La police attend t-elle de lui qu’il explique comment Mediapart a été au courant des comptes en Suisse de l’ex ministre de la finance ?

Pierre Moscovici, Manuel Valls, Christiane Taubira et Jérôme Cahuzac doivent aussi être entendus dans les jours à venir par la commission d’enquête parlementaire.


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