François Fillon : « Quoi qu’il arrive », candidat

En voyage au Japon, François Fillon a annoncé être « candidat quoi qu’il arrive ».

Dans la vidéo, diffusée sur BFMTV, l’ancien premier ministre avouait vouloir être « candidat, quoi qu’il arrive », sans faire plus de précision. Les médias se sont alors emparés du phénomène, interprétant cette phrase comme une candidature à la présidentielle de 2017, quels qu’en soient les résultats des primaires UMP 2016.
En fait, Jérôme Chartier, porte parole de François Fillon, clarifie les propos du député de la 2ème circonscription de Paris : « Bien évidemment, c’est de la primaire dont il s’agit. Il nous annonce sa détermination de se présenter, d’être sur le chemin de sa candidature à la primaire de la droite et du centre pour l’élection présidentielle. François Fillon a veillé à ce que dans les futurs statuts de l’UMP il y ait une primaire ouverte, qui permette de choisir le candidat à l’élection ».

Sur Twitter, François Fillon lui-même a confirmé vouloir être candidat « quoi qu’il arrive » en 2016 et non pour 2017.  » Rien de nouveau dans mes propos de Tokyo. C’est aux primaires 2016 actées par l’UMP que j’ai renouvelé mon intention d’être candidat ».

L’intention de l’UMP de faire des primaires calme les tensions qui durent depuis des mois entre François Fillon et Jean-François Copé.
Si le calme à droite revient petit à petit, certains pensent que Fillon essaie de s’émanciper de Nicolas Sarkozy. « Nicolas Sarkozy pense que le Front national est à combattre parce qu’il affaiblit la droite. Moi, je pense que le Front national est à combattre parce qu’il est hors des limites du pacte républicain », affirme l’ex premier ministre, voulant alors se différencier de l’ancien président. Alors qu’au même moment les fidèles et proches de Nicolas Sarkozy confient leur envie de son retour politique.

Actuellement à Tokyo, François Fillon a été décoré par l’empereur Akihito, du grand cordon de l’Ordre du Soleil levant, la plus haute distinction au Japon.
Mais cette annonce ne plait pas à tout le monde. Au sein même de la droite, l’intention de François Fillon d’être candidat déplait « J’ai l’impression que M. Fillon est un peu plus préoccupé par sa carrière que par ce qui se passe en France », avoue le député UMP Patrick Balkany. « Je vois beaucoup de gens, les gens me disent toujours ‘Nicolas reviens!’, ils ne me disent jamais ‘François Fillon reviens !’, ironise ce proche de Nicolas Sarkozy.


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