Georges Frêche en procès : l’homme mi-ange mi-démon va-t-il gagner ?

Georges Frêche contre-attaque après son éviction des têtes de liste des régionales par le Parti Socialiste, lui intentant un procès. Des dissensions au sein du parti qui, une fois de plus, le desservent à un moment crucial.

L’affaire Georges Frêche, vieille de plusieurs années, se poursuit. Après son exclusion du Parti Socialiste en 2007 suite à des propos jugés à la limite du racisme, Georges Frêche, président du conseil régional du Languedoc-Roussillon, a été investi par le parti pour les prochaines régionales. Or, ce dernier a encore récemment dérapé, disant de Laurent Fabius qu’il avait « une tronche pas très catholique ». Le Parti Socialiste, excédé par les incartades répétées de l’homme politique, l’évince et place Hélène Mandroux, la maire de Montpellier, en tête de liste. Georges Frêche riposte alors et saisit en référé le tribunal de grande instance de Paris pour non-respect des statuts du Parti Socialiste. L’homme a-t-il des chances de gagner ?

64% des français et 74% des sympathisants de gauche soutiennent la décision de Martine Aubry, selon un sondage BVA. Cependant, «Les candidats à l’élection politique sont désignés par l’ensemble des adhérents inscrits sur les listes électorales de la circonscription. C’est ce qui est écrit dans nos statuts. Et en tant que premier des socialistes, je suis comptable du vote clairement exprimé par les militants. La décision du bureau national viole les statuts de notre parti et son principe fondateur : la démocratie militante», affirme Didier Codorniou, secrétaire régional du PS. Dans son strict droit, il est fort probable que Georges Frêche gagne sans plus de difficulté que cela.
L’homme dispose également d’une autre arme : malgré ses propos tendancieux, il jouit d’une grande popularité dans sa région car il a largement contribué à la richesse sociale et économique du Languedoc-Roussillon, développant le tramway à Montpellier, finançant une rénovation des trains régionaux, construisant des logements sociaux, soutenant le projet national campus ou instaurant la gratuité des livres et des équipements pour tous les lycéens… entre autres.

Ainsi, par sa décision, le Parti Socialiste regagne en popularité, même si il risque une région en mars, tandis que Georges Frêche a de larges chances de gagner son procès et de faire valoir son travail en tant que président de région depuis plusieurs années.

Tout est bien qui finit bien ?

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