Berlusconi : quand va-t-il disparaître du paysage politique ?

Le hold-up de Berlusconi a bien eu lieu ! Si les médias s’attendaient à un vote contestataire pour les législatives, et donc à une sanction vis-à-vis de la coalition menée par Mario Monti, ils ne supputaient pas une remontée si significative du Cavaliere. A 76 printemps, Silvio-l’indéboulonnable tient encore le cap. 

On vous annonçait hier que la coalition de centre-gauche menée par Pier Luigi Bersani était créditée de 34% d’intentions de vote, selon les derniers sondages. S’il ressort bien en avance, on sait aujourd’hui que c’est d’une courte-tête, étant talonné par le comique Grillo, et le taulier Silvio.

Résultat des courses, la coalition de centre-gauche dispose de la majorité des sièges à la chambre des Députés, mais pas au Sénat : ce qui rend le pays dans l’immédiat ingouvernable. En effet, avec 117 élus au Sénat, soit deux de moins que Bersani, la coalition de Berlusconi paralyse le gouvernement. Car pour qu’une force politique puisse faire appliquer ses réformes, elle doit disposer en Italie de la majorité des sièges dans les deux chambres. 

Berlusconi se trouve donc en position de force : il a rapidement affirmé que chaque camp allait devoir faire des sacrifices pour que le pays garde un gouvernement actif. « L’Italie ne peut être laissée sans gouvernement, nous devons réfléchir » , a avancé le Cavaliere à la télévision, son média de prédilection.

Si Berlusconi exclut tout accord avec les centristes de Monti, il ne semble donc pas fermé à une collaboration avec le centre-gauche… Une annonce qui prouve que l’homme n’est pas prêt de lâcher la politique ! Son retour réussi, alors qu’il était parti fin 2011 sous les huées, tendrait à prouver qu’il dispose d’une place bien particulière dans la vie politique transalpine.


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