Bébé in utero: l’hôpital est il responsable de la mort d’un bébé ?

Perdre un bébé in utero, avant l’accouchement : quoi de plus terrible pour une future maman qui se savait sur le point de mettre son enfant au monde ? Dans ce drame, qui est responsable ? L’hôpital dans lequel l’accouchement était prévu n’a en effet pas pu accueillir la jeune femme, faute de temps…

C’est à la maternité Cochin-Port Royal que l’accouchement aurait du avoir lieu.

Oui, mais voilà : la patiente, qui s’est rendue sur place pour que la venue au monde de son bébé soit déclenchée, s’est vue renvoyée chez elle.  Une sage-femme « débordée » , qui l’aurait examinée, lui aurait expliqué qu’il n’y avait « pas d’urgence » , rapporte le mari au Nouvel Observateur. Dans la nuit qui suit, le bébé décède dans le ventre de sa mère.

L’hôpital est-il en cause ?

Selon l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris (AP-HP), il  « convient maintenant de déterminer pour quelles raisons cette femme a été renvoyée à son domicile, s’il y avait un manque de lits à Port-Royal, et pourquoi la patiente n’a pas été transférée dans une autre maternité. » , ce qui avait été pourtant demandé par le mari.

Le chef de service de la maternité mise en cause a de son côté reconnu une saturation des services le jeudi  31 janvier, au moment de la venue du couple.

Trois enquêtes ont été ouvertes pour essayer de comprendre comment la jeune femme a pu être renvoyée chez elle alors que son accouchement devait être déclenché. Elles essayeront aussi de déterminer l’exacte responsabilité de la maternité dans ce drame.

Le personnel de l’hôpital, choqué, déplore ce décès,  et craint qu’une déferlante lui retombe dessus : « Depuis plusieurs mois, on est vraiment surchargés, on rencontre chaque jour des difficultés » , a confié, attristée, une aide soignante aux journalistes du Nouvel Observateur. 


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