DSK-Diallo : la révélation des termes de l’accord…

Souvenez-vous, le 10 décembre 2012, l’ex-patron du FMI, Dominique Strauss-Kahn, et la femme de chambre la plus – tristement – connue du monde, Nafissatou Diallo, scellaient le sordide dossier du Sofitel via un accord à l’amiable. Une issue heureuse… mais onéreuse pour DSK. En jeu : la somme de 6 millions de dollars. Information démentie par le « Journal du Dimanche » : la victime présumée n’aurait perçu que le quart de ce montant, soit 1,5 millions de dollars.

DSK signe un chèque d’1,5 millions de dollars

Selon le Journal du Dimanche du 20 janvier, la femme de chambre guinéenne du Sofitel de Manhattan, Nafissatou Diallo, n’aurait touché qu’un million de dollars de la part de Dominique Strauss-Kahn… Une somme bien inférieure à celle avancée dans les colonnes de la presse courant décembre : les 6 millions de dollars supposés clore définitivement le dossier du Sofitel en annulant le procès civil.

Pourquoi la somme initialement prévue pour suspendre les poursuites pour agression sexuelle a-t-elle été divisée par quatre ? Pour le juge Douglas McKeon, le président du Tribunal civil de New York qui a orchestré les discussions, les estimations de 6 millions de dollars ont toujours été des rumeurs  infondées. « Les avocats de M. Strauss-Kahn ont démenti catégoriquement [ces rumeurs], me semble-t-il ? Or, ils n’étaient pas seuls autour de la table des négociations. Croyez-vous qu’ils prendraient le risque d’être publiquement contredits ? » a-t-il expliqué au JDD.

Finalement, Mme Diallo n’a reçu qu’un chèque d’un peu plus d’un million de dollars. 30% du « pactole strauss-kahnien » ayant été versé aux avocats de la victime présumée qui l’ont escorté durant plus de 19 mois, maîtres Kenneth Thompson et Douglas Wigdor.

Le « New York Post » paye cher son « hooker »

Parions qu’avec son million de dollars, Mme Diallo pourra tout de même améliorer la vie de son enfant, ainsi qu’elle l’avait promis en sortant de la salle des négociations du Tribunal du Bronx, le lundi 10 décembre : « I want a better life for my child » (Je veux une meilleure vie pour mon enfant).

Une chose est sûre : les indemnités que lui a versées le New York Post y contribueront. Le tabloïd du Groupe Murdoch paye cher sa prose… Ainsi que sa croisade contre la femme de chambre guinéenne. En plein scandale, le quotidien avait cru bon de baptiser DSK « the perv » (le pervers) et Nafissatou Diallo « the hooker » (la putain). Un vocable qui lui avait valu des poursuites, puis une condamnation. Le New York Post avait surtout mené une campagne pour que l’employée du Sofitel soit « chassée » des Etats-Unis. Raison évoquée : ses mensonges pour obtenir un titre de demandeur d’asile.

Le 14 mai 2011, Nafissatou Diallo s’était rendue célèbre en accusant le directeur général du FMI (Fonds Monétaire International) et ancien ministre français de l’Economie, Dominique Strauss-Kahn, d’agression sexuelle. Elle avait notamment déclaré que, alors qu’elle nettoyait sa chambre d’hôtel, l’homme d’une soixantaine d’années était sorti nu de la salle de bain et l’avait contraint à lui faire une fellation. DSK avait alors admis « une relation inappropriée » et une « faute morale » mais démenti toute violence.

Crédit photo : Seth Wenig/AFP


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