François Hollande positive quant à l’issue de la crise

De retour d’une visite d’Etat à Alger, c’est un François Hollande pragmatique et optimiste que l’on a retrouvé au micro d’Europe 1 vendredi matin. S’il annonce que la croissance sera quasi nulle au premier semestre 2013 et que le chômage augmentera, il affirme tout de même que l’ « on va s’en sortir ».

Pour faire passer les pilules de mauvaises nouvelles, François Hollande a ressorti son côté rassembleur pour rappeler aux Français que la crise est passagère si toute les forces sont réunies. « Je veux faire réussir toute la France. Nous avons besoin des couches populaires, ceux qui font des efforts, qui se lèvent le matin et se mettent au travail. Mais nous avons besoin aussi des entrepreneurs, de tous les talents. Je ne veux pas opposer les uns aux autres. Ma responsabilité c’est d’apaiser, rassembler, réunir. […] Je dois montrer que la France sera grande si elle est pacifiée », a-t-il déclaré à Jean-Pierre Elkabbach.

Le président ne cache pas que les demandeurs d’emploi augmenteront et que la croissance sera presque nulle, mais il tempère ces prévisions en affirmant qu’ « il n’y a pas de récession en France ». Il souhaite trouver un « compromis » avec les partenaires sociaux avant la fin de l’année. Ces derniers ont déjà commencé à travailler sur les moyens de donner plus de la souplesse aux entreprises tout en assurant la sécurité des employés.

Très conscient des difficultés subies par les Français durant l’année 2012, le chef de l’Etat compte inverser la courbe du chômage à la fin de l’année 2013. « Je l’ai dit aux Français : pendant un an, ça va être très difficile. […] la volonté qui est la mienne, c’est qu’à la fin de l’année 2013, il y ait une inversion […] à ce moment-là, le chômage régressera. » Dans le même élan positif, Hollande a dit vouloir ramener le déficit du PIB à 3 %.

Alors que la question d’exil fiscal fait les choux gras de la presse en ce moment, notamment avec le cas de Gérard Depardieu qui a rejoint la Belgique, Hollande a donné son point de vue sur le départ des grandes fortunes qui souhaitent échapper au fisc : « Si on aime la France, on doit la servir. […]  À un moment, chacun doit faire un effort. » Il a précisé que la taxation à 75 % des plus hauts revenus ne serait à supporter que deux ans.

On l’aura compris, les Français devront encore se serrer la ceinture et prendre leur mal en patience pour espérer retrouver une croissance plus importante qu’en 2012.

 


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