Corruption : la France bien mal classée

L’ONG Transparency International a publié son rapport annuel sur la corruption et classe la France au 22e rang des pays les moins corrompus. Il est certain que ce chiffre ne fait pas la fierté de l’hexagone, d’autant plus que plusieurs types d’institutions importantes sont dénoncés.

Selon l’étude portant sur 174 pays, la France se classe au 22e rang mondial et au 9e rang européen. Les partis politiques arrivent en tête, mais les entreprises et le système judiciaire ne sont pas en reste dans les structures les plus corrompues. La corruption revêt différents aspects : emplois fictifs, marchés publics truqués, abus de biens sociaux, pots de vin, prises illégales d’intérêt, abus de pouvoir dans la fonction publique, etc. Parmi les cas cités, la condamnation du groupe Safran en septembre pour corruption active d’agents publics étrangers entre 2000 et 2003 au Nigéria. L’entreprise a été reconnue coupable d’avoir versé 380 000 euros de pots de vin dans le but de décrocher un contrat juteux de 171 millions d’euros. Cela n’est pas fait pour arranger la perception des milieux d’affaire français.

Transparency s’appuie également sur une étude de l’Union européenne comparant 25 pays de la zone, pour dénoncer le Parlement et l’exécutif français. Mises à part les institutions comme la Cour des comptes et celles qui contrôlent les élections, la France ne lutte pas assez contre la corruption et n’est pas suffisamment transparente dans l’encadrement de la vie économique et politique, selon le rapport.

Les pays qui s’en sortent le mieux restent le Danemark, la Finlande, la Suède, suivis de près par les Pays-Bas, l’Autriche, l’Allemagne, la Belgique et le Royaume-Uni. L’Afghanistan, la Corée du Nord et la Somalie figurent parmi les derniers de la liste.

En pleine crise économique, le rapport de l’ONG donne un coup de projecteur sur le coût exorbitant de ces pratiques contestables en Europe en précisant qu’elles engloutissent 1 % du PIB, à savoir 120 milliards d’euros.

Pour améliorer sa position, la France se voit recommander de mettre en place des lois sur l’éthique publique pour poser un cadre favorable à la lutte contre la corruption.

 


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