Echec scolaire : la réforme Peillon va-t-elle aider 20 000 jeunes ?

Le « décrochage scolaire » : voilà le nouveau fléau contre lequel le gouvernement veut lutter. Vincent Peillon, le ministre de l’Education, a pris le problème à bras le corps.

Objectif du gouvernement ? Donner une formation à 20 000 jeunes d’ici fin 2013 , et 70 000 d’ici 2017.

Vincent Peillon, ministre de l’Education, l’a annoncé mardi 4 décembre. Et pour mener à bien cette ambition, le ministre a expliqué ne pas vouloir injecter de nouveaux moyens financiers : « On le fait avec les moyens de l’Education nationale, la mobilisation des régions, nous n’avons pas besoin d’argent. » .

Pour qui, pour quoi ?

Les mesures visent à aider les jeunes issus des couches les moins favorisées de la société, en les « racrochant » à la locomotive. « Les décrocheurs, il faut les raccrocher. Il faut une mobilisation générale. » , a expliqué le ministre Peillon.

On dénombrerait aujourd’hui entre 20 et 25% de jeunes qui abandonnent les études, se retrouvant sans formation, sans perspective d’emploi, et sans réel avenir. « Pour la cohésion sociale du pays, pour la compétitivité, c’est un drame.  » .

Comment agir ?

Le suivi et l’accompagnement, voilà la solution Peillon pour remettre les décrocheurs sur les rails.

Dans chaque établissement scolaire, un référent sera désigné et aura pour mission de repérer les élèves susceptibles d’abandonner leurs études en cours de route. Vincent Peillon a à ce propos tenu à mettre en avant l’action du gouvernement Fillon : « le gouvernement précédent, la droite, je lui rends hommage, a mis en place des plateformes, 360, qui permettent d’identifier ces décrocheurs. » .

De plus, des plans individuels pour tous les jeunes seront mis en place pour les encourager et les conseiller, en leur proposant un contrat « objectif emploi » : une nouvelle chance pour eux de se lancer dans une formation qualifiante.

Quelle réalité, quelle réussite ?

La perspective d’une dure recherche d’emploi, une conjoncture économique difficile, des études parfois mal reconnues : pas toujours facile lorsque l’on est jeune de se projeter dans l’avenir et de mener à termes ses études lorsque l’on a un peu perdu ses illusions.

Les premiers chiffres du plan Peillon devraient être connus fin 2013, et permettront de tirer les premières conclusions sur l’efficacité  éventuelle de ces réformes.

Crédit photo : KENZO TRIBOUILLARD/AFP


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