Carla Bruni-Sarkozy qualifie de « maladroite » sa déclaration sur les féministes

« On n’a pas besoin d’être féministe dans ma génération. Il y a des pionnières qui ont ouvert la brèche. Je ne suis pas du tout militante féministe. En revanche je suis bourgeoise. » Les propos de Carla Bruni-Sarkozy, prononcés lors d’une interview donnée au magazine Vogue qui paraîtra le 3 décembre, ont soulevé la colère des féministes sur la toile depuis dimanche soir.

Dans une interview accordée à Elle, Carla Bruni-Sarkozy revient sur ses propos et surtout sur la phrase « On n’a pas besoin d’être féministe dans ma génération » qui a pu choquer et soulever la colère des femmes sur Twitter. « Cette phrase est très maladroite et traduit mal ma pensée. Elle aurait dû être rédigée ainsi : Je n’ai personnellement jamais ressenti le besoin d’être activiste féministe.» a-t-elle rectifié.

Le féminisme sous-entend avant tout l’égalité femmes-hommes. À la question de la liberté et de l’autonomie, l’ex première dame affirme être féministe « si être féministe c’est revendiquer la liberté. Mais je ne le suis pas si cela veut dire être engagée de façon active dans le combat que certaines mènent encore aujourd’hui. »

L’épouse de l’ancien président a également apporté des précisions sur son commentaire au sujet de son appartenance à la bourgeoisie. « Je ne suis pas une militante féministe. En revanche je suis bourgeoise. » Elle a corrigé en affirmant que cette phrase résultant d’une longue conversation avec l’écrivain Arthur Dreyfus, a été complètement décontextualisée.

Le mouvement « Osez le féminisme » avait appelé les utilisateurs de Twitter à expliquer à l’ancien mannequin « pourquoi ta génération a besoin du féminisme » avec le hashtag « ChereCarlaBruni ». Les réactions ne se sont pas faites attendre. Linda Ramoul a posté « ma génération a besoin de féminisme parce que je suis en solde à -27 % toute l’année. » On peut lire le commentaire de Jade-féministe : « On aura besoin du féminisme tant que des filles ne seront pas crues quand elles viennent porter plainte pour viol », ou encore de Corinne Lepage : « Tant qu’il n’y aura pas de femme à la BCE on aura besoin de féminisme. » La porte-parole du gouvernement et ministre du Droit des femmes, Najat Vallaud-Belkacem a elle aussi répondu : « On a besoin que tout le monde soit féministe. Le féminisme, c’est un combat pour l’égalité des sexes, pas pour la domination d’un sexe sur l’autre. »