Islam : une oeuvre jugée blasphématoire retirée d’une exposition à Toulouse

Les organisateurs du Printemps de septembre, festival de création contemporaine de Toulouse, et l’artiste marocain Mounir Fatmi ont annoncé, mercredi 3 octobre, l’arrêt de la présentation d’une des œuvres de ce dernier. En cause : son caractère supposément blasphématoire.

L’oeuvre consiste en la projection sur le Pont-Neuf de Toulouse d’une vidéo, Technologia, montrant des cercles tournoyant avec à l’intérieur des versets calligraphiés du Coran et des hadiths (paroles) du prophète Mahomet. Il était prévu qu’elle fonctionne uniquement le week-end. Or, mardi 2 octobre au soir, l’installation s’est mise en marche par erreur; le dispositif censé empêcher les passant de marcher dessus n’était donc pas installé; ce qui a entrainé les protestations de musulmans indignés d’avoir vu des passants marcher sur des versets du Coran projetés au sol.

Des dizaines de personnes (soixante à quatre-vingts selon la police) se sont rassemblées spontanément pour empêcher les piétons de fouler les écrits sacrés, ne se dispersant qu’après les appels au calme d’un imam arrivé sur les lieux.

Mounir Fatmi, non sans préciser que l’œuvre contestée appartient au musée d’art moderne de Doha, au Qatar, a expliqué que comme « les conditions d’exposition de ma pièce ne sont pas réunies et qu’elles nuisent à sa lisibilité, et surtout à sa compréhension, je préfère la suspendre ».


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