Caricatures de Mahomet : « Charlie Hebdo » cherche-t-il juste à provoquer ?

C’est une pluie d’avertissements et de reproches qui s’abat sur la rédaction du journal satirique Charlie-Hebdo depuis la publication de nouvelles caricatures du prophète Mahomet. Dans un contexte extrêmement tendu, pourquoi la rédaction de Charb a-t-elle décidé de diffuser ces dessins ? Liberté de la presse ou simple provocation ?

La publication des nouvelles caricatures de Mahomet par le journal satirique de Charb pose ouvertement la question des limites de la liberté d’expression : pour beaucoup – hautes personnalités de l’Etat, sommités religieuses ( le journal du Vatican a qualifié la publication des dessins  » d’initiative discutable » ), gouvernements de pays -, Charlie-Hebdo est allé trop loin.

Deux plaintes ont même été déposées contre le journal. Le conseiller juridique de l’ « Association Syrienne pour la Liberté » s’exprime dans les colonnes du Parisien : «  La liberté d’expression a ses limites, si elle encourage la haine.  » . Craignant un embrasement des communautés musulmanes dans l’hexagone, il espère apaiser les esprits avec ce dépôt de plainte.

Charb, lui, se désole des proportions que prennent cette affaire :  » Je ne comprends pas cette réaction hystérique !  » , confiait-il ce matin à Libération. Pour lui, il n’est pas question d’autre chose que de liberté de publier et de liberté d’opinion. « Il y a de la provocation comme toutes les semaines, pas plus avec l’islam qu’avec d’autres sujets.(…) On peut caricaturer tout le monde en France. Je peux caricaturer Mahomet comme je peux caricaturer Marx. » .

La rédaction de Charlie-Hebdo, sous protection policière depuis l’attaque de l’an passé, se retrouve à nouveau dans une position inconfortable.

A l’étranger, pour éviter le risque de représailles sur des ressortissants français, des écoles et ambassades tricolores ont aujourd’hui été fermées.

 


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