Tuerie de Haute-Savoie : le cycliste assassiné, grand oublié des médias.

C’est la famille al-Hilli qui est, depuis le début de l’affaire de Chevaline, au centre de l’attention médiatique. Pourtant, il y a eu une autre victime : Sylvain Mollier, 45 ans, retrouvé mort aux côtés de la famille anglaise.

Passionné de cyclisme, le savoyard tué le 5 septembre avec les quatre victimes britanniques s’est sans doute trouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Même si les enquêteurs prennent garde de n’écarter aucune hypothèse, il semble qu’il soit dans cette affaire une victime collatérale.

Et de ce fait, la presse ne s’intéresse qu’assez peu à la tragique destinée de ce père de famille quadragénaire.

Ce n’est pas la première fois que l’on assiste à ce type de situation : dans bien d’autres drames, des victimes passent au second plan (citons par exemple les quatre hommes morts dans l’attentat de Benghazi avec l’ambassadeur américain Chris Stevens).

Les médias choisissent de mettre en avant les faits les plus impressionnants (ici, à Chevaline, ce sont les membres d’une même famille qui ont été attaqués) ou qui ont une résonance pour le public (c’est un ambassadeur américain, une figure d’autorité, un diplomate qui a été abattu en Lybie… c’est un symbole fort de l’Amérique qui a été touché.)

Sylvain Mollier, tué pour ne pas gêner le ou les tueurs de Chevaline, fait donc partie de ces victimes « oubliées » médiatiquement, et dont la mort tragique semble s’expliquer par la « malchance d’avoir été là. »

Pour tout le reste, la tuerie de Chevaline reste énigmatique. Les enquêteurs s’intéressent à la famille proche des al-Hilli, et particulièrement aux relations entre la grand-mère tuée en Savoie et son fils aux tendances violentes.

 


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