Pour ou contre les « salles de shoot » à Paris ?

Aujourd’hui devant le Conseil de Paris, Jean-Marie Le Guen, député socialiste, propose la mise en place de salles de consommation de drogues. Une idée qui divise forcément et qui relance le débat sur la dépénalisation des drogues douces. 

 

La proposition de Jean-Marie Le Guen de ce jour devrait sûrement relancer le débat sur les consommateurs de drogues, en France. Le député PS veut en effet mettre en place, au sein de la capitale, des salles spécialement dédiées à la consommation de drogues. « Dans ces salles, on peut mettre (les toxicomanes) dans un environnement sécurisé, établir un premier contact et essayer de les faire rentrer dans les circuits de soin et de prévention qui existent« , a-t-il ainsi expliqué au micro de Europe1, poursuivant: « L’idée, c’est de leur fournir un certain nombre d’informations, par exemple les protocoles pour faire des échanges de seringue. » Son objectif ? « éviter des attitudes qui viennent aggraver des situations déjà très graves. » Jean-Marie Le Guen continue: « Tous les jours, il y a des consommateurs d’héroïne, de crack qui consomment au su et au vu de tout le monde, sans aucune sécurité, aucun protocole sanitaire. » Pour l’élu socialiste, il s’agit d’ « une question de santé publique. » Cette idée n’est d’ailleurs pas nouvelle. D’autres pays tels les Pays-Bas, l’Allemagne, la Suisse, l’Espagne ou l’Afghanistan ont déjà ouvert de pareilles salles sur leur territoire. 

 

Une politique de répression jamais remise en question

Mais débattre du problème des drogues en France reste toujours très difficile, très compliqué. D’un côté, un pays qui se veut sévère et intransigeant quant à la consommation de produits illicites. De l’autre, une réalité d’échec et une population qui consomme de plus en plus et de plus en plus tôt cannabis et autres substances interdites. Du coup, certains hommes politiques se sont déjà prononcés pour un assouplissement de la législation sur la consommation de drogues. Il s’agirait plus de réagir au constat d’échec de la politique de répression en imaginant une autre façon de faire. Pas forcément un gage de réussite pour autant. D’où un débat toujours très chaud qui n’a pourtant jamais évolué. 

 

Le débat sur la dépénalisation relancé ?

Cette proposition de Jean-Marie Le Guen a au moins le mérite de stopper un peu la politique de l’autruche. Les toxicomanes existent bel et bien en France. Nier le problème et laisser cette tranche de la population traîner dans les rues sans aide et sans repère n’est en tout cas, pas la meilleure chose à faire. Pour enrayer cette situation qui empire, les « salles de shoot » sont-elles la solution?  


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