60 000 nouveaux postes dans l’Education nationale, avec quel argent?

Turbulences au PS: mardi, Benoit Hamon porte-parole socialiste et figure incarnant l’aile gauche du parti, s’est dit « surpris de la proposition ambitieuse de François Hollande, de créer 60 000 d’enseignants dans l’Education nationale« . La veille, le député Jérôme Cahuzac, chargé des finances au sein de l’équipe de campagne de François Hollande, affirmait « qu’il n’y [aurait] pas de postes supplémentaires créés dans la fonction publique d’Etat » parce que « la France n’en [avait] tout simplement pas les moyens« .

Taclé de part et d’autre, François Hollande temporise, il attend « le moment venu »: il a assuré que « son engagement était clair », mais qu’il faudrait « patienter pour connaître « la bonne version ». Ségolène Royale, interrogée mercredi matin sur RTL, s’indigne de la polémique, d’un débat rendu public, « alors qu’il y a des lieux de discussions pour ça », et a aussi souligné que la dégradation économique de la France, vendredi dernier, les « obligeait à être prudents ».

François Hollande a tout de même laissé quelques indices sur son chemin, notamment concernant le « redéploiement » plutôt que la « création » de 60 000 nouveaux postes, alors que la candidate socialiste à la présidentielle de 2007 déclarait ce matin, au micro de Jean-Michel Aphatie: « A l’intérieur de l’Education nationale, ce sont des créations. C’est une priorité qui a été annoncée par François Hollande, et les choses sont claires« .

Mais alors, qu’en est-il? Redéploiement? Pas redéploiement? Création? Les choses ne sont pas claires non, bien au contraire, et l’ump n’a pas manqué de saisir la perche, et par la voix de Jean-François Copé, a fustigé « une proposition ridicule et irréaliste ». Philippe Juvin, eurodéputé ump, parle de « demande abracadabrantesque ». Le candidat socialiste doit présenter son programme à la fin du mois de janvier, et devra trancher sur la question.

 

 


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