Triple A: quelles conséquences pour nous réellement

Tout comme le Premier ministre François Fillon, Nicolas Sarkozy tente de dédramatiser la situation, estimant que « sur le fond des choses, cela ne change[ait] rien ». Pourtant, dans un sondage publié par Ipsos-Logica Business, une majorité juge « grave » la perte de la sainte notation. Mais qu’en est-il réellement? Une cascade de mauvaises notes?

 Première conséquence, la France devra emprunter plus cher: les répercussions sur les taux d’intérêts payés permettant d’emprunter sur les marchés, seront revus à la hausse. Cependant, comme on a pu le constater aux Etats-Unis après l’abaissement de leur note en août dernier, les marchés devraient suivre une courbe plus ou moins stable lors des prochains mois.

Un nouvel abaissement est à prévoir pour les banques, principalement le Crédit Agricole et la Société Générale, ce qui entraînerait une forte augmentation du coût de leur financement. Les banques, désormais prises dans un étau, n’auront d’autre choix que de répercuter cette hausse sur les taux de crédits accordés aux entreprises, et aux ménages. Rappelons que depuis 2011, plus aucune banque dans le monde n’est notée AAA.

Une baisse généralisée des notes de compagnies d’assurances, qui détiennent aujourd’hui, près de 50% de la dette française est aussi à prévoir. La note de certaines collectivités financées par l’état, devrait aussi être dégradée, ce qui fragiliserait le projet de l’Agence de financement. Cette conséquence est toutefois à relativiser, car elle ne toucherait qu’une petite partie de ces collectivités.

Actuellement, une seule des trois agences (Standard & Poor’s) a abaissé la note Française. Si les deux autres suivent, les conséquences pourraient être bien plus graves. Aujourd’hui, la principale répercussion aura effet sur la présidentielle, et ce n’est pas rien: à voir comment les candidats de tous les horizons récupèrent l’information, on peut être sûr que le sujet sera apporté à la table des débats. Pour l’instant, tous se mettent d’accord, c’est la faute du président, et l’échec de sa politique.


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