François Hollande: Et s’il se préoccupait de son programme plutôt que de Sarkozy ?

Invité du journal télévisé de France 2 mardi soir, François Hollande a annoncé qu’il présenterait un projet pour la présidentielle fin janvier. Il s’est aussi exprimé sur la TVA sociale et la réforme fiscale. Mais les électeurs commencent à s’impatienter. La retenue stratégique du candidat socialiste pourrait jouer en sa défaveur, tandis que Nicolas Sarkozy ne s’est toujours pas déclaré candidat à sa propre réelection. 

« Je présenterai à la fin du mois un projet qui mettra en cohérence des propositions dans la limite des moyens qui nous sont permis par le moment », a affirmé François Hollande. « Il y a le projet du Parti socialiste, je m’en inspire, je suis socialiste, et il y aura la plate-forme que j’aurai retenue en fonction de ce que je pense être la priorité, la grande priorité, la jeunesse, et en fonction de l’obligation que nous avons de redresser les comptes », a t-il ajouté. Après cette prestation, l’UMP a concentré ses critiques sur l’absence de propositions du candidat socialiste. Jean-François Copé  a ainsi estimé que François Hollande incarnait « la couardise en politique » en refusant « d’abattre ses cartes ». « C’est le candidat du vent, de la parole, des grands mots », a affirmé Valérie Pécresse , porte-parole du gouvernement.

Depuis aujourd’hui, une polémique alimente l’opposition entre les deux rivaux à l’investiture présidentielle : François Hollande aurait qualifié Nicolas Sarkozy de « sale mec » lors d’une interview pour le Parisien, parue aujourd’hui dans les colonnes du quotidien. Selon Le Parisien, le candidat socialiste aurait reproché lors d’un déjeuner avec des journalistes à Nicolas Sarkozy d’inspirer les attaques de l’UMP. « Pour Hollande, il n’y a pas de mystère : c’est bien le chef de l’Etat », « un président en échec », »un sale mec », qui se cache derrière les formules de l’UMP », écrit le quotidien. Le responsable socialiste aurait ajouté, toujours cité par Le Parisien : « Sarkozy va être dans l’évitement jusqu’au premier tour. Mais il envoie ses sbires pour délégitimer ma candidature ». Cette invective, aussitôt relevée par l’UMP, a provoqué un tollé au sein du parti de la majorité. L’UMP demande à présent des excuses, mais le Parti socialiste ne n’est toujours pas prononcé officiellement sur le sujet.


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